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La méthode kangourou, magie du peau à peau

Publié le 11 janvier 2018 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Colombie, 1978 : face à un cruel manque de couveuses à l’hôpital, Nathalie Charpak, pédiatre française qui y exerce, met au point la méthode dite « kangourou », destinée aux bébés prématurés, ou de faible poids, qui ont besoin de plus de chaleur et d’assistance pour se nourrir.
    Le dispositif paraît simple : placer le nourrisson en permanence peau contre peau, afin qu’il puisse ainsi terminer son développement au contact du rythme cardiaque de sa mère (ou de son père), en bénéficiant de la chaleur de son corps. Cela implique que son état soit stabilisé, sans problème cardiaque ou neurologique, qu’il ait son autonomie respiratoire, et qu’il soit capable de téter.

    La méthode kangourou : un soin à part entière

    En anglais, l’expression kangaroo care (soin kangourou) traduit immédiatement l’aspect positif de la méthode. Car le peau à peau procure au tout-petit un environnement sensoriel idéal pour son développement, et facilite le tissage des liens avec les parents en stimulant la création d’ocytocine, hormone de l’attachement, qui est aussi fortement sollicitée pendant l’allaitement. Le bébé, lui, ne retire que des bénéfices de ce contact direct : diminution du stress, stabilisation du rythme cardiaque et de la température, augmentation du temps de sommeil… La méthode favorise aussi l’allaitement maternel et une bonne digestion. Une fois en place, en général, le soin kangourou diminue, la durée de l’assistance ventilatoire et de l’hospitalisation.

    Peau à peau : un investissement parental total

    Il peut paraître évident de prendre un bébé contre soi mais, face à un tout petit gabarit, la fragilité est parfois paralysante. Les parents peuvent hésiter, douter de leurs compétences… L’équipe médicale est là pour les aider et les accompagner. L’investissement total demandé par cette méthode est aussi bénéfique pour les parents. Elle leur apporte, entre autres, plus de confiance en leur capacité à prodiguer des soins. Le peau à peau réduit aussi le stress des mamans face aux soins intensifs néonatals.

    Peau à peau : Planète bébé, 30 ans après

    La pratique, vertueuse à bien des égards, est de plus en plus appliquée par les parents des bébés nés à terme, et encouragée en néonatalogie lorsqu’il n’y a pas de contre-indication médicale. L’idée que la mère soit une alternative à la couveuse, lorsque les problèmes médicaux majeurs ont été écartés, a donc fait son chemin. Depuis la première unité kangourou, créée en France en 1987, jusqu’à sa reconnaissance comme acte thérapeutique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2004, la méthode a eu le temps de faire ses preuves.
    On a aujourd’hui le recul nécessaire pour savoir que ses bienfaits vont bien au-delà des premières semaines de vie. Une étude parue dans la revue Pediatrics, en 2016, montre qu’elle favorise une vie d’adulte plus épanouie : sur les deux groupes étudiés, les «peau à peau», devenus jeunes adultes, souffrent moins d’absentéisme à l’école, se montrent moins agressifs, moins impulsifs, moins hyperactifs et… gagnent en moyenne un salaire 50 % plus élevé !

    Méthode kangourou : un chiffre

    450 000
    L’OMS estime que c’est le nombre de nouveau-nés prématurés qui pourraient être sauvés chaque année dans le monde.

    KANGOUROU – Step by step

    • La méthode s’adresse en priorité aux nouveau-nés ayant un poids de naissance inférieur à 2 kg, et aux prématurés nés à moins de 37 semaines de grossesse.

    • La température de la pièce se situe entre 22 °C et 24 °C, afin de pouvoir se dénuder le torse pour un contact peau à peau.

    • Le bébé est placé verticalement, de face, son ventre contre la poitrine du parent. Une large ceinture en coton élastiquée est en général utilisée pour le maintenir.

    • L’idée est de rester le plus possible en contact direct. La durée recommandée en continu est d’au moins deux heures (temps d’un cycle de sommeil et de digestion). L’idéal recherché est un peau à peau 24h/24.

    • La méthode est en général poursuivie jusqu’à la date du terme (40 semaines d’aménorrhée, ou jusqu’à ce que le bébé atteigne 2,5 kg). Si son état est considéré comme stable par le corps médical, ses parents le ramèneront chez eux, « attaché » à sa mère. Par la suite, les parents continueront à se rendre à la clinique tous les jours jusqu’à ce que le bébé prenne au moins 15 g par jour.

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