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Pour une grossesse sans souci !

Publié le 17 octobre 2018 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Les maux de la grossesse

    La grossesse s'accompagne souvent de troubles en général mineurs. Nausées et vomissements en début de grossesse, constipation et mal de dos au cours des 2e et 3e trimestres... sans oublier les mycoses et les infections urinaires qui peuvent survenir à n'importe quel moment. Mais vous pouvez aussi souffrir d'insomnies ou d'infections qui ne sont pas liées à votre "état" et qui justifient un traitement.

    Quelle attitude adopter ? La prudence !

    Si vous êtes malade, il est important de vous soigner, pour le bon déroulement de votre grossesse et pour le bébé à naître, mais il faut le faire sous contrôle médical.

    Évitez donc l'automédication et ne prenez de médicaments qu'en cas de nécessité absolue. Et si vous êtes déjà sous traitement au début de votre grossesse, prévenez votre gynécologue, même s'il s'agit de médicaments vendus sans ordonnance.

    Le placenta

    Le placenta n'est pas une barrière étanche. Autrefois, le placenta était considéré comme une barrière étanche. Il n'en est rien. Seules les grosses molécules injectées, comme l'héparine ou l'insuline, ne peuvent pas franchir la barrière placentaire.

    "La grande majorité des médicaments qui passent dans le sang de la mère se retrouvent dans celui de l'enfant et à des concentrations supérieures à celles de la mère", précise Michel Delcroix. Les capacités de transformation du foie du fœtus sont réduites ; il peut y avoir accumulation et intoxication de l'enfant à naître.

    Les deux premiers mois surtout ! Certains médicaments peuvent faire courir des risques à certaines périodes de la grossesse et pas à d'autres. "D'une manière générale, on considère qu'un médicament est d'autant plus dangereux qu'il est pris tôt au cours de la grossesse", souligne Michel Delcroix. Les organes du fœtus se développent essentiellement durant les deux premiers mois. Les risques sont alors plus importants.

    Les substances tératogènes (certains médicaments, alcool...), c'est-à-dire qui sont susceptibles de provoquer des malformations, peuvent avoir des conséquences graves sur la formation des organes.

    Après le deuxième mois, les risques de malformation sont plus rares puisque les organes sont déjà formés. Cela ne veut pas dire que les médicaments n'ont plus d'action sur le développement du fœtus. Le système nerveux, les reins, le foie sont en cours de maturation ; il faut éviter ce qui contrarie leur croissance. À titre d'exemple, l'alcool exerce ses effets néfastes sur le fœtus (retard de croissance, mauvais fonctionnement du cerveau...) quand la future mère boit pendant sa grossesse.

    Les médicaments pendant la grossesse

    Jamais sans l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien

    Pour les troubles classiques de la grossesse, des médicaments peuvent être prescrits par un médecin ou conseillés par un pharmacien. Sachez que des mesures simples de prévention suffisent souvent à remédier à vos petits soucis.

    • Nausées et vomissements

    En prévention : faire cinq repas par jour pour fractionner les apports alimentaires ; diminuer les graisses...

    Le traitement : il est préférable de consulter car, dans de rares cas, les vomissements peuvent se prolonger anormalement. S'ils sont bénins, votre médecin pourra vous prescrire un traitement antiémétique (c'est-à-dire antivomitif).

    • Reflux gastro-œsophagien

    En prévention : ne pas se coucher tout de suite après avoir mangé ; surélever la tête de son lit (de 5 à 6 centimètres), éviter les repas trop riches, les aliments acides et les épices, éviter d'avoir la tête en bas.

    Le traitement : un pansement gastrique à visée antiacide est généralement conseillé.

    • Constipation

    En prévention : avoir une alimentation équilibrée et riche en fibres (céréales, pain au son...), boire suffisamment d'eau (en particulier les eaux minérales riches en magnésium), avoir une activité physique tous les jours.

    Le traitement : occasionnellement, suppositoires à la glycérine et microlavements peuvent être utilisés. Attention à l'huile de paraffine en raison du risque de carence en vitamines liposolubles. Les laxatifs stimulants sont à éviter, y compris ceux qui sont proposés sous forme de tisane.

    • Hémorroïdes

    En prévention : éviter les aliments épicés, aller à la selle régulièrement, ne pas rester assise trop longtemps et boire suffisamment d'eau (au minimum 1,5 litre par jour - eau minérale, tisane, potage...).

    Le traitement : des médicaments à usage local sous forme de crèmes ou de suppositoires atténuent la douleur et réduisent l'inflammation.

    • Douleurs dorsales et ligamentaires

    En prévention : massages, gymnastique aquatique, kinésithérapie pour apprendre les postures adaptées, ceinture de grossesse ; éviter les hauts talons.

    Le traitement : si vous utilisez un antalgique, seul le paracétamol est utilisable durant toute la grossesse. Méfiez-vous de l'aspirine ; elle doit être évitée en automédication et elle est formellement contre-indiquée pendant le troisième trimestre (augmentation du risque hémorragique chez la mère et le bébé). Les anti-inflammatoires (par voie orale) et les médicaments associant plusieurs antalgiques sont contre-indiqués.

    • Rhume, toux et bronchite

    Le traitement : pour un rhume, gouttes nasales d'eau de mer, sérum physiologique. L'automédication, même dans ce cas "banal" est à éviter. Certains sirops (contenant de l'iode ou de la codéine) et certaines gouttes nasales (contenant des vasoconstricteurs) sont dangereux pour le fœtus.

    • Jambes lourdes et œdème

    En prévention : dormir les jambes surélevées, se doucher les jambes à l'eau fraîche, porter des bas de contention, éviter la station debout prolongée (et surtout le piétinement).

    Le traitement : pour soulager les symptômes de l'insuffisance veineuse, votre médecin vous prescrira un collant de contention et éventuellement un traitement à base de veinotoniques.

    • Infections urinaires

    En prévention : boire suffisamment d'eau, faire avec soin sa toilette intime, effectuer une surveillance à l'aide de bandelettes multiréactives.

    Le traitement : là encore, l'automédication est à proscrire. Certains antibiotiques sont contre-indiqués pendant la grossesse : tétracyclines (peuvent provoquer une coloration jaune des dents de l'enfant), sulfamides... Votre médecin vous prescrira un traitement antibiotique sans risque pour votre bébé.

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    Sources

    "Bien être et Santé " Auteur : Ariane Théorelle

    * Gynécologue obstétricien, président du réseau "Maternité sans tabac", président de l'Appri (Association périnatalité prévention recherche information).

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