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Le rhume des foins (ou rhinite allergique)

Publié le 22 février 2023 — 11 Min de lecture

SOMMAIRE

    Le phénomène se poursuit durant la période estivale, au cours de laquelle d’autres plantes allergènes vont libérer leur pollen, et prend fin vers la mi-octobre. Les bouleversements climatiques ont tendance à allonger la période durant laquelle arbres et plantes produisent du pollen, ce qui impacte directement les personnes touchées par cette maladie.


    Quels sont les symptômes d’une rhinite allergique ? Quel médicament utiliser en cas de rhume des foins ? Et quelles précautions prendre ?

    Qu’est-ce qu’un rhume des foins ?

    Également appelée rhume des foins ou fièvre des foins, la rhinite allergique saisonnière est une irritation et inflammation de la muqueuse nasale, autrement dit du tissu qui recouvre l’intérieur du nez. Si elle provoque les mêmes symptômes qu’un rhume d’origine virale, elle doit néanmoins être distinguée des autres types de rhinites.

    Quelles sont les causes de la rhinite allergique ?

    La rhinite allergique est provoquée par des substances responsables de réactions allergiques, appelées allergènes (en l’occurrence les pollens).


    Le rhume des foins (qui n'est pas contagieux) est une allergie saisonnière, qui peut être causée par une exposition aux pollens lors de la floraison des :

    • arbres (érable, chêne, bouleau, cyprès…) : entre février et avril ;

    • graminées (herbes des prairies, gazon, foin…) : entre mai et juillet ;

    • plantes herbacées (herbes des fossés, ambroisie, chiendent, fleurs…) : entre août et octobre.


    Le système immunitaire considère ces substances (anodines) comme un corps étranger à éliminer. Lorsque les grains de pollen entrent en contact avec les cellules de muqueuses, d’autres cellules à proximité libèrent de l’histamine dans le sang. C’est ce composé qui provoque les symptômes de l’allergie.

    La rhinite allergique saisonnière ne doit pas être confondue avec la rhinite allergique permanente (ou perannuelle), qui peut se manifester toute l’année. Elle est alors causée par d’autres types d’allergènes : les acariens et leurs déchets, les moisissures, les poils d’animaux (en réalité les particules de peau, de salive ou d’urine présentes sur les poils), certains aliments ou substances chimiques…

    Les personnes à risque

    Les cas de rhinites allergiques se sont multipliés au cours des dernières décennies, et certaines personnes sont davantage susceptibles de développer une rhinite allergique.

    L’hérédité semble notamment jouer un rôle majeur dans l’apparition des allergies, y compris du rhume des foins. Ainsi, lorsque les deux parents ont une allergie, le risque pour l’enfant d’avoir une rhinite allergique est plus élevé. L’aîné de la famille est tout particulièrement exposé à ce risque. Les hommes sont également plus à risque que les femmes. Il semblerait également que les personnes vivant en Occident soient davantage sujettes à cette allergie. La chasse aux microbes pourrait rendre le système immunitaire plus réactif à certaines molécules, pourtant sans danger.


    Parmi les autres facteurs de risque, on peut citer les phénomènes suivants :

    • l’exposition fréquente à des allergènes aériens ;

    • l’exposition répétée à la fumée de cigarette, tout particulièrement au cours des premières années de vie ;

    • l’exposition à la pollution aérienne ;

    • les enfants ayant souffert ou souffrant d'une allergie alimentaire.

    Les autres types de rhinites

    Inflammation et irritation de la muqueuse nasale, la rhinite peut être provoquée par d’autres facteurs. Lorsque les symptômes sont de courte durée, il s’agit en général d’une rhinite d’origine infectieuse : on parle alors plus communément d’un « rhume ». Provoquée par un virus (le plus souvent en hiver), la rhinite ne dure alors qu’une ou deux semaines.


    Mais les symptômes peuvent également s’installer dans la durée, sans que cette rhinite chronique ne soit d’origine allergique. Elle peut en effet être provoquée par des substances toxiques ou irritantes (mais non allergènes), par le stress ou un déséquilibre du système nerveux (rhinite vasomotrice) ou encore par une atrophie ou un amincissement de la muqueuse nasale (rhinite atrophique). En cas de symptômes chroniques, il est indispensable de consulter son médecin traitant.

    Les symptômes de la rhinite allergique

    La rhinite allergique n’est pas causé par un virus, comme c’est le cas pour un rhume hivernal. Les personnes allergiques aux pollens rencontrent les symptômes tout simplement en se promenant en plein air. En quelques secondes, les allergènes libérés par les grains de pollen vont atteindre et impacter différentes zones du corps :

    • la muqueuse nasale : cela provoque l’apparition d’éternuements à répétition, d’un écoulement nasal clair et abondant, d’un nez bouché, de démangeaisons… ;

    • la gorge : en raison des picotements et des démangeaisons ressentis, rhume des foins et toux vont généralement de pair ;

    • les yeux : ils deviennent rouges et irrités, les paupières gonflent et des larmoiements surviennent ;

    • la peau : dans certains cas, une réaction cutanée accompagne l’allergie (apparition de plaques rouges, de petits boutons, de démangeaisons…).

    Des maux de tête et des difficultés à respirer peuvent également apparaître. Les personnes asthmatiques sont susceptibles de subir une aggravation de leur asthme. Une surinfection est également possible. En effet, l’inflammation et l’encombrement causés par les sécrétions nasales favorisent l’installation d’une bactérie ou d’un virus. Enfin, chez les enfants, un rhume des foins non traité peut causer des sinusites à répétition et des otites.

    Contrairement à ce que l’expression « fièvre des foins » suggère, la fièvre ne fait pas partie des symptômes de cette réaction allergique. Cette formulation apparait au XIX ? siècle, le mot fièvre désignant alors l’agitation qui caractérise les personnes sujettes à cette affection. En effet, à l’époque, l’agitation est considérée comme une des caractéristiques de la fièvre. Les médecins observaient la plupart du temps les symptômes du rhume des foins chez les paysans après la période des foins, d’où l’appellation « fièvre des foins ».


    Est-ce que le rhume des foins fatigue ? Dans certains cas, cette allergie peut être à l’origine d’une fatigue généralisée. En effet, la simultanéité de tous ses symptômes a tendance à fatiguer la personne concernée. Outre la fatigue, irritabilité, problèmes de concentration et troubles du sommeil peuvent également affecter la qualité de vie de la personne allergique. Néanmoins, des solutions existent pour se sentir mieux.

    La rhinite peut être intermittente (les symptômes durent moins de 4 semaines) ou persistante (ils durent plus de 4 semaines consécutives).

    Consultation et diagnostic

    Si la rhinite allergique est le plus souvent bénigne, ses symptômes peuvent néanmoins s’installer dans la durée et devenir particulièrement fatigants au quotidien. Il est donc conseillé de consulter un médecin dans certains cas.

    Quand consulter ?

    Il est recommandé de consulter son médecin traitant lorsque :

    • les symptômes apparaissent systématiquement dans certains environnements ou à certaines périodes de l’année ;

    • les symptômes persistent plus de 10 jours et font penser à une rhinite allergique (éternuements, larmoiements…) ;

    • les sécrétions nasales présentent souvent des traces de sang ;

    • des symptômes cutanés apparaissent (boutons, plaques rouges, démangeaisons…) ;

    • la personne souffre d’asthme.


    Si la langue gonfle, ou que les symptômes sont associés à une gêne respiratoire, il est indispensable de consulter son médecin dans la journée.


    Comment le diagnostic est-il posé ?

    Votre médecin peut établir un diagnostic grâce aux symptômes de l’allergie, après un interrogatoire précis et un examen clinique. Connaître le début et la fin des symptômes lui permet également de préciser le ou les allergènes responsables de l'affection. Ces derniers doivent correspondre au moment de la pollinisation des arbres ou des graminées en cause.


    Il peut ensuite prescrire un test cutané (prick test) pour confirmer son diagnostic d’allergie et identifier l’allergène responsable des symptômes. Réalisé directement sur la peau du patient par un médecin allergologue, il permet de tester sa sensibilité à différents allergènes. Si nécessaire, il peut également demander une analyse sanguine pour doser le taux d'IgE spécifiques (immunoglobines impliquées dans la réaction allergique). Un test de provocation nasale permet enfin de confirmer l’allergène suspecté, en l’administrant par spray ou en gouttes nasales.

    Comment soulager les symptômes ?

    Le meilleur moyen d’éviter de souffrir des symptômes d’un rhume des foins est d’éviter le contact avec les allergènes en cause. Mais ces mesures d’éviction sont parfois difficiles à mettre en place (en cas d’allergie aux pollens, par exemple). Le médecin allergologue peut alors prescrire certains médicaments pour soulager les symptômes de l’allergie. Une désensibilisation peut également être envisagée.

    Les traitements médicamenteux

    Plusieurs médicaments et traitements oraux permettent de soulager les symptômes d’une rhinite allergique :

    • des décongestionnants locaux : sous forme de collyre, de lavage oculaire ou de spray nasal, ils permettent de soulager les manifestations oculaires et nasales. Le spray nasal soigne la congestion nasale et les crises d’éternuements. Le collyre bloque la surproduction de liquide lacrymal ;

    • des corticoïdes locaux : ils ont une puissante action anti-inflammatoire et agissent sur l'obstruction nasale. Ils exposent néanmoins à plusieurs effets indésirables (leur durée d’utilisation doit donc être limitée) ;

    • des antihistaminiques par voie orale : ces médicaments s’opposent à l’histamine, une substance inflammatoire libérée au cours de la réaction allergique. Ils peuvent être prescrits pour soulager les symptômes du rhume des foins, ou pour prévenir son apparition quelques jours avant la période de pic des pollens. Ils se présentent sous forme de comprimés, de gélules, de collyres ou de solutions buvables ;

    • des cromones : ces molécules empêchent la libération d'histamine et soulagent l'écoulement et les démangeaisons nasales.


    Les autres traitements

    Il existe également des traitements naturels pour soulager les symptômes d’un rhume des foins :

    • des traitements homéopathiques : si vous souhaitez traiter votre rhume des foins avec un traitement naturel, l’homéopathie est l’une des solutions à envisager ;

    • des inhalations ou des fumigations aux huiles essentielles : en cas de rhume des foins, les huiles essentielles permettent de dégager les voies nasales et de calmer de façon temporaire l’écoulement nasal.

    Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de vous tourner vers ce type de traitement, déconseillés aux femmes enceintes et aux jeunes enfants.


    Si votre affection est sévère et récurrente, une désensibilisation peut également être envisagée. Ce traitement vise à diminuer la sensibilité de l’organisme à la substance responsable de l’allergie, pour réduire de façon significative les réactions allergiques. Une petite dose de la substance à laquelle vous êtes allergique est introduite dans votre organisme par injection ou par voie orale, pendant plusieurs mois voire plusieurs années. La dose administrée est de plus en plus importante au fil des injections (exposition progressive). Pour se faire accompagner, il convient de consulter un médecin allergologue ou de prendre contact avec un service hospitalier d’allergologie.

    Comment traiter la rhinite allergique chez l’enfant ?

    Le rhume des foins chez bébé, c'est possible ? En général, la rhinite allergique apparaît entre 5 et 20 ans. La sensibilisation aux allergies polliniques a tendance à augmenter au cours de l'âge scolaire et à atteindre un pic durant l'adolescence. Chez les enfants plus grands, des cures de désensibilisation peuvent être entreprises après avoir réalisé un bilan allergologique.


    Si votre enfant de moins de 2 ans est concerné par cette affection, l'utilisation d'antihistaminiques est en général impossible. Pour soigner le rhume des foins, un traitement alternatif pourra être prescrit par le pédiatre, une fois le diagnostic établi. Certains lavages de nez peuvent par exemple être adaptés, à condition d'utiliser des produits destinés aux enfants. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin de famille : ce qui est bon pour un enfant de 8 ans ne l’est pas forcément pour un enfant de 3 ans. Il est primordial de se faire aider par un spécialiste pour soigner votre enfant et améliorer son confort de vie.

    Prévention de la rhinite allergique : les conseils de votre pharmacien Giphar

    En adoptant les bons gestes au quotidien, vous pouvez prévenir ou limiter l’apparition des rhinites allergiques. Voici quelques conseils préventifs à suivre :

    • aérez votre logement au moment où le risque allergique est le plus faible, c’est-à-dire tôt le matin (avant 10 heures) ;

    • dormez les fenêtres fermées ;

    • évitez les sorties en plein air au printemps pendant les journées sèches, ventées et ensoleillées ;

    • limitez l’utilisation de l’air conditionné ;

    • ne tondez pas la pelouse et ne ramassez pas les feuilles mortes durant la période du rhume des foins ;

    • équipez votre véhicule d’un filtre à air anti-pollen et roulez les fenêtres closes ;

    • ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur ;

    • aspirez régulièrement votre intérieur pour éliminer les autres agents allergisants (acariens, poussière, poils d’animaux…) ;

    • évitez le contact avec d’autres irritants tels que la fumée de tabac, ces derniers ayant tendance à augmenter les symptômes allergiques ;

    • si vous portez des lentilles de contact, nettoyez-les très soigneusement car le pollen pourrait y adhérer ;

    • supprimez ou diminuez fortement la consommation de tabac.


    Que votre rhume des foins provoque une gêne légère ou importante au quotidien, il est important de soulager ses symptômes pour améliorer votre confort de vie. Votre pharmacien Giphar se met à votre disposition pour vous orienter vers les meilleures solutions à votre portée. Il vous aide à mieux vivre votre affection saisonnière et à prévenir de manière efficace l’arrivée des symptômes à la période critique.

    Sources :

    https://www.vidal.fr/maladies/nez-gorge-oreilles/rhinite-allergique-rhume-foins.html

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