Susurrer son numéro de portable à l'oreille d'une femme... Une technique de drague qui fonctionne ? Si son prétendant a la voix grave, celle-ci serait en tout cas plus encline à succomber. Et elle aurait en outre plus de chances de retenir son numéro ! C'est ce que laissent penser une série d'expériences menées par des chercheurs britanniques.
De meilleures capacités de mémorisation
David Smith et ses collègues de l'Université d'Aberdeen ont montré à des femmes des images d'objets. Au même moment, le nom de ces objets leur était donné : soit par une voix d'homme, soit par une voix de femme. Tantôt grave, tantôt aiguë.
Ensuite, ils ont présenté à ces mêmes volontaires 2 images :
-
l'une étant celle montrée précédemment,
-
l'autre proche mais néanmoins différente.
Lorsqu'ils leur ont demandé d'indiquer quelles images elles avaient vues lors de la première partie de l'expérience, les chercheurs ont constaté que les participantes retenaient mieux le nom des objets lorsqu'il était énoncé par un homme à la voix grave que par un homme à la voix haute ou une femme. Par ailleurs, elles ont pour la plupart indiqué avoir préféré les voix graves.
Une question d'évolution ?
Pour les chercheurs, tout s'explique par un processus lié à l'évolution ! Au cours du temps, les femmes se seraient servies de la voix des hommes comme d'une source d'information sur leur potentiel génétique.
Le postulat : plus les voix sont graves, plus leurs propriétaires sont virils et plus ils possèdent de qualités génétiques pour faire de beaux et forts enfants. Ainsi, les hommes à la voix grave étant de meilleurs partenaires potentiels, les femmes auraient acquis la capacité de se souvenir plus facilement des informations qu'ils distillent. Messieurs, si vous voulez vous faire entendre, vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire...
A lire aussi
L'empathie, inscrite dans nos gènes ?
Art-thérapie : l’art de retrouver le sourire
Source
Smith D et al. A modulatory effect of male voice pitch on long-term memory in women: evidence of adaptation for mate choice? Memory & Cognition, 2011