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Dénutrition : quand les séniors boudent leur assiette

Publié le 01 juillet 2015 — 3 Min de lecture

SOMMAIRE

    Chaque été, l’épicier en bas de la rue de Renée, la grand-mère de Fanny, part trois semaines en vacances, même chose pour le personnel du service d’aide à domicile. Même si Renée reste bien entourée, ses habitudes sont un peu bouleversées… « L’an dernier, pendant les grandes vacances, le service d’aide à domicile ne pouvait assurer son service de repas qu’un jour sur deux. Mamy nous a assurés que ça ne poserait pas de problème, qu’elle allait se débrouiller. Sauf que comme il faisait chaud et qu’elle n’avait pas vraiment faim, elle ne mangeait qu’un jour sur deux », explique Fanny.

    « On estime que 300.000 à 400.000 personnes de plus de 70 ans vivant à domicile sont dénutries. C’est un vrai problème de santé publique », insiste le Pr Agathe Raynaud-Simon, chef du service de gériatrie de l’Hôpital Bichat.

    L’appétit dans les chaussettes

    Si les personnes âgées dénutries sont si nombreuses, c’est notamment parce qu’avec l’âge, la sensation de faim diminue et la perception du goût peut être altérée, ce qui rend les repas moins agréables. « D’autres facteurs peuvent aussi être impliqués : une diminution de la salivation, des problèmes bucco-dentaires, une maladie qui altère l’appétit… Les causes sont multiples. »

    Dénutrition : quand s’inquiéter ?

    Pas besoin d’être médecin ou infirmier pour constater une dénutrition, il existe des signes identifiables à l’œil nu pour toute personne qui visite régulièrement une personne âgée.

    • Des vêtements trop amples, la perte d’un cran à la ceinture…

    • Une personne dénutrie perd surtout de la masse musculaire. Cela se verra à :

      • la diminution du volume des cuisses,

      • la difficulté à se lever d’une chaise,

      • la lenteur de la marche.

    « Par ailleurs, une simple mesure du poids tous les mois est très utile : une perte de poids de 5 % en un mois est un critère diagnostique de dénutrition », poursuit le Pr Raynaud-Simon.

    Bien plus qu’une simple perte de poids

    Avec l’âge l’organisme est moins performant qu’auparavant. Il assimile moins bien les protéines et fabrique moins de muscle. La dénutrition ne se résume donc pas à une simple perte de poids : « La dénutrition s’accompagne d’une altération générale de l’état de santé. Perte de mobilité, augmentation du risque de chutes et de fractures, augmentation du risque d’infection, etc. Chacune de ces conséquences pouvant avoir des répercussions sur l’autre, c’est un vrai cercle vicieux qui s’instaure si la dénutrition n’est pas rapidement prise en charge », conclut Agathe Raynaud-Simon.

    L’assiette idéale des séniors

    Passé 70 ans, dès qu’on observe la moindre perte de poids ou de mobilité, les recommandations nutritionnelles changent. Il est alors conseillé de manger 3 repas par jour avec

    • féculents à chaque repas,

    • viande, œuf ou poisson à 2 repas,

    • des laitages 3 à 4 fois par jour.

    Dénutrition des séniors : quelle prise en charge ?

    • Consommer des aliments denses en énergie et en protéines. Pour ce faire, il s'agit de :

      • enrichir l’alimentation traditionnelle avec de la poudre de lait, du lait concentré entier, du fromage râpé, des œufs, etc.,

      • y ajouter des compléments nutritionnels oraux prescrits par le médecin et disponibles en pharmacie, si l’enrichissement n’est pas suffisant,

      • prendre des collations.

    • Faire de l’activité physique (marche dehors, monter les escaliers, jardinage…) pour que les protéines soient bien utilisées pour reconstituer du muscle.

    • Supplémenter en vitamine D.

    Lorsque la dénutrition est diagnostiquée à un stade avancé, l’hospitalisation est nécessaire.

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