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À la recherche de l'élixir de jouvence

Publié le 28 février 2014 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    La jeunesse éternelle à portée de main... Voilà un thème qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. La mise au point d’un élixir de jouvence qui nous prémunirait des affres du temps a en effet de quoi faire rêver. Mais s’agit-il vraiment d’un fantasme ? Et si la mise au point d’une telle « cure » n’était pas du domaine de l’impossible ?

    Le bon interrupteur

    « Depuis la découverte de gènes liés au vieillissement, les perspectives ont énormément changé », explique Hugo Aguilaniu. « Ça a été une grande surprise à l’époque mais on sait désormais que la manipulation d’un seul gène suffit parfois à augmenter la longévité de manière significative. Chez le ver nématode par exemple, il est possible de passer d’une espérance de vie normale de 19 jours à 50 ou 60 jours ! » Comment ? En utilisant des molécules qui miment, freinent, bloquent ou inhibent le produit de ces gènes. Pas question donc de modifier l’ADN. Il « suffit » plutôt en quelque sorte de trouver les bons interrupteurs...

    De premiers candidats

    Quelques molécules sont déjà sur les bancs d’essai. Des dérivés de l’aspirine à très faibles doses ou encore le resvératrol – que l’on trouve notamment dans le vin – sont par exemple à l’étude.

    Autre candidat : la rapamycine, un médicament déjà utilisé contre le rejet de greffe d’organe. Elle bloquerait en effet l’un des gènes liés à la longévité. Chez la souris, la rapamycine allonge la vie de 9 à 13 %... Impossible toutefois d’utiliser ce médicament tel quel chez tout un chacun en raison d’importants effets secondaires... Mais la piste ne manque pas d’intérêt. Les chercheurs ne désespèrent d’ailleurs pas de parvenir à synthétiser une molécule qui aurait les avantages de la rapamycine, sans ses inconvénients.

    Bientôt disponible

    Ces recherches pourraient permettre à terme de mettre au point de véritables cocktails de longévité. « L’effet de ces différentes molécules pourrait en effet être combiné pour agir sur le vieillissement », explique Hugo Aguilaniu. Et les premiers résultats concluants pourraient bien arriver plus vite que prévu.

    « Entre la découverte du premier gène de la longévité et le premier médicament efficace chez la souris, à peine 20 ans se sont écoulés. C’est très rapide ! Il est dès lors tout à fait envisageable de voir dans les années à venir apparaître des molécules efficaces chez l’homme. » Et pourquoi pas un premier médicament destiné à retarder le vieillissement disponible d’ici une dizaine d’années en France ?

    Repousser la vieillesse

    L’intérêt ? Outre leur effet sur la longévité, ces médicaments retarderaient surtout l’apparition de certaines maladies. « Le but n’est pas tant de vivre 5 ou 6 ans de plus mais surtout de vivre plus longtemps en bonne santé ! En retardant le vieillissement, il permettrait en effet de repousser les pathologies pour lesquelles l’âge est un facteur de risque important, comme la maladie d’Alzheimer ou les cancers. » L’occasion de faire fructifier encore un peu les acquis de toute une vie...

    Il reste toutefois difficile de prévoir l’impact que quelques années de plus pour tout un chacun pourraient avoir sur nos sociétés, notamment au niveau économique... Une question qu’il faudra pourtant sans doute se poser plus tôt que prévu !

    Des cellules souches sans âge

    • Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche INSERM/CNRS à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier, et son équipe sont parvenus à transformer des cellules de centenaires arrivées à un stade ultime du vieillissement en cellules souches – ces cellules capables de donner naissance à quasi n’importe quelle autre cellule du corps humain.

    • Surprise : une fois les cellules manipulées, les compteurs sont remis à zéro : elles perdent toutes traces de vieillissement; elles rajeunissent ! Une découverte qui pourrait permettre de mettre au point de nouveaux traitements contre les maladies liées à l’âge, en produisant, par exemple, des cellules capables de régénérer et rajeunir les tissus abîmés.

    Rajeunir dès aujourd’hui ?

    Et si nous disposions déjà d’une cure de jouvence à portée de main ? Une part importante du vieillissement est liée à notre environnement et à notre mode de vie : alimentation, activité physique, tabagisme...

    Des chercheurs de l’Université de Californie ont d’ailleurs découvert qu’adopter une hygiène de vie plus saine pouvait avoir un impact positif sur la taille des télomères, ces séquences répétitives d’ADN qui protègent l’extrémité des chromosomes et sont révélatrices de notre âge biologique.

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    Source

    Merci à Hugo Aguilaniu, chercheur CNRS au Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule à l'École Normale Supérieure de Lyon, et à Jean-Marc Lemaître, directeur de recherche INSERM/CNRS à l'Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier.

    À la recherche de l'élixir de jouvence

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