Le coeur et les artères
Quelle entité est plus complexe que le corps humain ? Des milliards de cellules qui naissent, évoluent, se reproduisent et meurent à un rythme effréné. Une symphonie de chaque instant, un chef d’orchestre pour battre la mesure : le coeur et des musiciens pour la jouer : les artères. Sans eux pas de circulation sanguine; les cellules ne reçoivent pas le précieux oxygène qui leur permet de survivre.
À chaque battement, les 5 litres de sang que contient notre corps sont propulsés dans nos artères jusqu’aux différents organes. Un prodige qui s’accomplit chaque seconde, sans répit.
Quand les artères s’encrassent
Cette mécanique bien huilée peut toutefois se gripper, menant alors à de graves complications: infarctus myocardique (cardiaque), angine de poitrine, accident vasculaire cérébral… La faute à l’encrassement des artères !
Celles-ci peuvent en effet être mises à rude épreuve. En cause ? Le vieillissement mais aussi certains facteurs qui accélèrent considérablement le processus. Diabète, hypertension artérielle, taux de cholestérol élevé, tabac…
Autant d’éléments et de facteurs de risque, qui concourent à fragiliser notre système cardiovasculaire
Résultat : des plaques d’athérome – combinaison de cholestérol et de toutes sortes de «débris» – se forment. Avec les années, ces plaques grossissent et s’épaississent au point d’obstruer partiellement nos artères.
Du caillot à l’infarctus
Les conséquences de ces plaques peuvent être graves ! Il suffit en effet qu’une artère se bouche pour que l’organe qu’elle irriguait – ou du moins une partie de celui-ci – ne reçoive plus d’oxygène et meure.
-
Si l’artère irriguait le coeur (artère coronaire), c’est l’infarctus.
- Si elle irriguait le cerveau, c’est l’accident vasculaire cérébral.
Des complications à l’origine de handicaps graves, voire de décès.
Risque cardiovasculaire : des solutions existent !
Heureusement, même si tous les facteurs de risque ne sont pas contrôlables – l’âge par exemple – des solutions existent. Certaines mesures comme le sport ou l’adaptation de votre régime alimentaire peuvent vous aider à réduire votre risque cardiovasculaire.
Alors au travail ! Les petites habitudes ne sont pas toujours faciles à changer. Mais mieux vaut prévenir que guérir, non ?
La prévention, une arme de choix contre les maladies cardiovasculaires !
Les accidents cardiovasculaires représentent une des premières causes de décès en France. Chaque année, on dénombre 130.000 accidents vasculaires cérébraux, 120.000 infarctus du myocarde…
Il ne s’agit toutefois pas d’une fatalité ! En 25 ans, une meilleure prise en charge mais aussi une prévention adaptée ont permis de diminuer de près de moitié le nombre de décès pour atteindre aujourd’hui 147.000 décès par an.
La prévention se présente donc comme une arme de choix.
À lire aussi
AVC : comment limiter les risques ?
Source
Merci au Pr Claude Le Feuvre, vice-président de la Fédération Française de Cardiologie et cardiologue au Groupement hospitalier universitaire Est Pitié-Salpêtrière (Paris) pour sa collaboration à cet article.