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La rhinotrachéite : symptômes, diagnostic et traitement

Publié le 21 décembre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Virale ou infectieuse, la rhinotrachéite provoque une sensation de démangeaison dans la gorge et peut entraîner une toux sèche. Si elle guérit en général spontanément au bout de quelques jours, il est parfois nécessaire de consulter un médecin.

    Qu’est-ce qu’une rhino-trachéite ?

    Une rhinotrachéite est une inflammation (douloureuse) de la paroi de la trachée.


    Prenant la forme d’un tube d’une dizaine de centimètres de long, la trachée relie le larynx aux bronches. Cet organe joue un rôle essentiel dans le cycle respiratoire : c’est en effet par la trachée qu’est acheminé l’air inspiré vers les poumons (voies aériennes inférieures), et l’air expiré vers le nez et la bouche (voies aériennes supérieures).


    La muqueuse qui tapisse la trachée peut s’enflammer et gonfler pour différentes raisons : elle réagit au contact d’un virus ou d’une bactérie, en présence d’un agent allergène ou d’une substance irritative. C’est l’apparition d’une trachéite.


    La rhinotrachéite peut être :

    • aiguë : il s’agit alors d’une inflammation passagère, qui ne dure que quelques jours ;

    • chronique : plus difficile à traiter, l’inflammation persiste dans le temps.

    Quelles sont les causes de cette maladie ?

    Souvent bénigne, la rhinotrachéite aiguë peut être provoquée par différents facteurs :

    • un contexte d’infection ORL virale : la plupart du temps, elle apparaît en même temps qu’une rhinopharyngite (rhume), une laryngite ou une bronchite ;

    • une infection bactérienne (plus rare) ;

    • une allergie (aux pollens, aux acariens ou aux poils d’animaux), ou la respiration d’une substance irritante ou toxique (tabac, pollution, vapeurs et fumées…) ayant déclenché une rhinite allergique.

    Lorsqu’elle est chronique, la rhinotrachéite peut résulter de :

    • une inflammation chronique : elle peut être provoquée par un problème digestif (reflux gastro-œsophagien), une maladie (syphilis ou tuberculose) ou un environnement toxique (environnement professionnel, par exemple) ;

    • une compression mécanique de la trachée (par un ganglion ou une masse tumorale, par exemple) ;

    • la présence d’un corps étranger dans la trachée ;

    • un traumatisme : la trachée peut par exemple avoir été agressée et irritée par une intervention chirurgicale (trachéotomie) ou par un geste d’urgence (intubation) ;

    • une tumeur trachéale bénigne ou maligne (plus rare).

    Quels symptômes ?

    Les principaux symptômes de la rhinotrachéite sont les suivants :

    • des quintes de toux sèche, souvent douloureuses : on parle aussi de toux spasmodique. Le thorax se contracte de manière soudaine, brutale et répétée. En général, la toux est sèche et ne produit pas de glaires (en cas de laryngo-trachéite). Elle peut parfois devenir grasse, notamment en cas de trachéo-bronchite. Ces épisodes surviennent le plus souvent en position allongée ou en cas de changement de position, pendant la nuit ;

    • une sensation de gêne ou une douleur le long du sternum, provoquée par la contraction du thorax ;

    • une voix enrouée ou une extinction de voix (dysphonie, légère ou totale), lorsque la trachéite est associée à une laryngite ;

    • des écoulements nasaux (rhinorrhées) et une légère fièvre (pendant deux ou trois jours), lorsque la trachéite est associée à une rhinopharyngite.


    La rhino trachéite apparaît souvent avec une autre infection ORL (rhinopharyngite, laryngite ou bronchite). On retrouve donc aussi les symptômes de ces différentes maladies, qui traduisent une inflammation des voies respiratoires hautes.

    Comment le diagnostic est-il établi ?

    La trachéite est une maladie bénigne, facile à traiter avec du repos et quelques gestes simples. Elle guérit en général spontanément au bout de quelques jours (voire quelques semaines). Néanmoins, l’état général du patient et la gêne provoquée par certains symptômes peuvent parfois rendre la consultation d’un médecin nécessaire.



    Quand consulter ?

    Particulièrement gênantes pendant la nuit, les quintes de toux peuvent par exemple être à l’origine de troubles du sommeil importants, et altérer la qualité de vie du patient au quotidien. D’autre part, si une simple trachéite reste bénigne chez un adulte en bonne santé, elle peut se révéler plus fatigante chez une personne âgée. Elle peut également présenter un risque infectieux dangereux chez un patient déjà malade ou trachéotomisé.


    Ainsi, il est nécessaire de consulter un médecin généraliste pour une trachéite :

    • en présence d’une fièvre depuis plus de 72 heures ;

    • si les symptômes durent plus de trois semaines ;

    • en cas de douleurs thoraciques intenses ;

    • en cas d’une importante gêne respiratoire ;

    • lorsque les épisodes de trachéites sont nombreux et fréquents.


    Dans certains cas (notamment lorsque la trachéite persiste au-delà d’un mois), le médecin généraliste réalise des examens complémentaires ou oriente son patient vers un spécialiste (un ORL, un pneumologue ou un allergologue).

    Diagnostic

    Pour poser son diagnostic, le médecin commence par interroger le patient sur ses antécédents familiaux, sur sa profession, sur les circonstances de l’apparition des symptômes et leur intensité, sur la gêne ressentie au quotidien…


    Après un examen clinique général, le médecin peut ensuite procéder à différents examens complémentaires (en fonction de l’orientation de son diagnostic). Pour mieux observer les voies aériennes, il peut par exemple recourir à une fibroscopie ou à une radiographie.


    En présence de symptômes chroniques (ou d’antécédents familiaux d’allergies), il peut également être amené à vérifier l’existence, ou non, d’une allergie. Pour cela, il tente d’identifier l’allergène responsable avec des tests cutanés (prick-test), un bilan sanguin et / ou un test de provocation nasale.

    Quel traitement envisager ?

    Pour pouvoir mettre en place un traitement adapté, la cause de la trachéite doit être clairement identifiée. En effet, une rhino trachéite provoquée par une allergie ne sera pas prise en charge de la même manière que celle résultant d’un reflux gastro-œsophagien.


    Soulager la gêne provoquée par les symptômes

    En attendant de trouver la cause de votre trachéite, vous pouvez vous tourner vers des traitements pour soulager ses symptômes :

    • pour mieux dormir : vous pouvez humidifier l’air ambiant de votre chambre (en plaçant un bol d’eau près d’un radiateur en hiver) et surélever votre tête de lit. Cela peut aider à calmer les épisodes de toux et à retrouver un sommeil réparateur ;

    • pour soulager les quintes de toux : rapprochez-vous de votre pharmacien pour qu’il vous conseille un antitussif. En cas de douleurs intenses, il pourra également vous recommander la prise d’un antalgique. La phytothérapie (traitements naturels à base de plantes) et l’homéopathie peuvent aussi aider à réduire la toux ;

    • arrêter de fumer, éviter l’exposition au tabac et aux substances irritantes ou toxiques.


    Pour lutter contre la fatigue, pensez à bien vous hydrater (au moins deux litres d’eau par jour) et à vous reposer suffisamment. Vous pouvez également prendre de la vitamine C. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.



    Traiter la trachéite en fonction de sa cause

    Le traitement d’une trachéite virale consiste simplement à se reposer et à soulager les symptômes, dans la mesure du possible. Un traitement antibiotique ne sera envisagé que pour soigner une trachéite d’origine bactérienne (plus rare).


    Si la rhinotrachéite est provoquée par une allergie, le premier réflexe à adopter est d’éviter tout contact avec la substance allergène en cause (poils d’animaux, acariens, pollens…). Si vous êtes allergique aux pollens, aérez votre logement tôt le matin (lorsque la quantité de pollens dans l’air est moins importante).

    Évitez les activités de jardinage à certaines périodes de l’année et déléguez la tonte de votre pelouse. Pour devenir plus tolérant à l’allergène responsable, vous pouvez également vous tourner vers un traitement de désensibilisation. Des doses de plus en plus importantes de l’allergène vous sont administrées (exposition progressive), par injection ou par voie orale. Ce processus est en général programmé sur plusieurs mois ou plusieurs années. Pour soulager les symptômes de votre allergie, votre médecin peut enfin vous prescrire des antihistaminiques (par voie orale), des décongestionnants ou des corticoïdes nasaux.


    Si la trachéite est la conséquence d’un RGO (reflux gastro-œsophagien), il convient de traiter ce reflux (des remontées acides dans l’œsophage, qui provoquent des brûlures et parfois une toux). En plus d’un régime alimentaire adapté, votre médecin peut vous prescrire des médicaments contre le reflux et l’acidité.


    Pour en savoir plus sur l’ensemble de ces traitements, demandez toujours conseil à votre médecin et à votre pharmacien. Veillez également à respecter les précautions d’usage indiquées sur les emballages des produits.


    Comment limiter la contagion ?

    Lorsque la trachéite est d’origine virale, elle est contagieuse. Le virus se transmet par voie aérienne, via les gouttelettes de salive projetées lorsque le patient parle ou tousse. Il peut également être transmis via des objets contaminés ou par certains contacts physiques (de la main à la main).


    Pour limiter la contagion et freiner la transmission du virus, certaines précautions peuvent être prises :

    • se laver régulièrement les mains ;

    • tousser dans un mouchoir (ou dans votre coude si vous n’avez pas de mouchoir) ;

    • jeter les mouchoirs après utilisation ;

    • limiter les contacts avec les personnes de son entourage, porter un masque avec les personnes fragiles ou à risque (les personnes âgées ou malades, les jeunes enfants…) ;

    • ne pas surchauffer l’intérieur du logement (maintenir une température stable, entre 18 et 20 °C) ;

    • aérer toutes les pièces du logement quelques minutes par jour (même l’hiver), et humidifier l’air ambiant.

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