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La rhinite : symptômes, diagnostic et traitement

Publié le 21 décembre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Vous éternuez, vous avez le nez qui coule et mal à la gorge ? Vous souffrez peut-être d’une rhinite. Plus connue sous le nom de rhume, cette maladie est principalement d’origine virale ou allergique. Même s’il peut parfois être particulièrement inconfortable, un simple rhume guérit en général spontanément, au bout de quelques jours.

    Qu’est-ce qu’une rhinite ?

    Il s'agit d'une irritation et une inflammation des muqueuses de la cavité nasale (tissus qui recouvrent l’intérieur du nez).


    Chaque jour, 20.000 litres d’air traversent notre nez, avec leur lot de microbes et de substances allergisantes et irritantes. En temps normal, la muqueuse nasale a pour rôle de faire barrage à ces éventuels agresseurs, pour les empêcher de se propager ensuite dans l’organisme. Or, il arrive qu’elle ne parvienne pas à remplir correctement cette fonction. Une inflammation et une irritation de la cavité nasale se développent : c’est l’apparition d’une rhinite.


    La maladie peut être aiguë (de courte durée) ou chronique (sur une longue durée, il s’agit en général d’une allergie).

    Quelles sont les causes de cette maladie ?

    Elle peut être causée par différents facteurs :

    • la rhinite d’origine infectieuse : elle correspond à ce que l’on appelle un « rhume ». Elle est provoquée par une infection virale. Plus d’une centaine de virus peuvent être à l’origine de l’apparition d’un rhume, dont les rhinovirus. Plus fréquente en hiver, elle dure en général une semaine, deux maximum ;

    • la rhinite allergique : concernant près de 20 % de la population, elle présente alors un caractère chronique. Depuis les années 60, les cas ont fortement augmenté dans les pays industrialisés. Elle peut être causée par divers agents allergènes : des pollens, des acariens, des poils d’animaux, des poussières ou encore des moisissures. Lorsqu’elle est provoquée par les pollens, on parle de rhinite allergique saisonnière. Mais elle peut également se manifester vers la fin de l’automne, provoquée alors par une allergie aux acariens ou aux moisissures.


    Peuvent également apparaître :

    • une rhinite chronique non allergique : elle est provoquée par une substance toxique ou irritante comme le tabac, des parfums, certains produits spécifiques présents dans l’environnement professionnel (des colles, des peintures, des vernis…) ou encore certains médicaments ;

    • une rhinite vasomotrice non allergique : elle ressemble à une allergie mais n’est provoquée par aucun agent allergène. Elle peut résulter du stress ou d’un déséquilibre du système nerveux ;

    • une rhinite atrophique : l’âge ou certaines pathologies peuvent entraîner l’atrophie et l’amincissement de la muqueuse nasale. Les fosses nasales se dilatent et se dessèchent.

    Quels symptômes ?

    La maladie se manifeste par l’apparition de différents symptômes :

    • des éternuements et des larmoiements (provoqués par une sensation de démangeaison au niveau du nez et des yeux) ;

    • un nez bouché (congestion nasale) ;

    • un écoulement nasal clair ou purulent (rhinorrhée) et des sécrétions post-nasales ;

    • un mal de gorge et de la toux ;

    • une conjonctivite (inflammation de la conjonctive) ;

    • une légère fièvre ;

    • de la fatigue.


    Lorsqu’elle est d’origine infectieuse, elle peut également être associée à une otite ou à une sinusite (on parle alors de rhinosinusite).


    Si elle est chronique (sur plusieurs semaines ou plusieurs mois), l’irritation des muqueuses peut provoquer l’apparition d’autres symptômes :

    • des croûtes ;

    • des rougeurs au niveau du nez (la muqueuse tuméfiée vire au pourpre) ;

    • des saignements du nez fréquents ;

    • un écoulement purulent et nauséabond du nez (surtout si elle est atrophique) ;

    • la diminution ou la perte du sens de l’odorat (anosmie) ;

    • des maux de tête.


    Lorsqu’ils durent dans le temps, ces symptômes peuvent avoir d’importantes répercussions sur la qualité de vie au quotidien.

    Diagnostic

    Cette maladie est le plus souvent bénigne, et facile à traiter avec du repos et quelques gestes simples. Néanmoins, la durée et la gravité de certains symptômes peuvent amener à consulter un médecin. Ce dernier peut alors prescrire un traitement adapté si nécessaire.


    Quand consulter ?

    Souffrir de temps en temps d’un rhume est un phénomène tout à fait normal (surtout pendant l’hiver). En effet, tous les adultes en bonne santé et en bonne forme physique peuvent développer deux à trois rhumes par an.


    Néanmoins, si ces épisodes se multiplient et se manifestent systématiquement dans des circonstances bien particulières (dans certains environnements, à certaines périodes de l’année ou heures de la journée, sous certaines conditions météorologiques…), il est recommandé de consulter un médecin. Il est en effet possible que vous souffriez d’une allergie.


    Comment le diagnostic est-il établi ?

    Le diagnostic se fait à partir d’un interrogatoire et d’un examen clinique.


    En présence de symptômes chroniques (ou d’antécédents familiaux d’allergies), le médecin oriente généralement son diagnostic vers une allergie. Dans ce cas, la priorité est d’identifier l’allergène responsable grâce à :
    - un test cutané (prick-test) : réalisé directement sur la peau du patient, ce test permet d’explorer sa sensibilité à différents allergènes ;
    - des analyses de sang ;
    - et / ou un test de provocation nasale : l’allergène suspecté est administré par spray ou en gouttes nasales.


    Quel traitement envisager ?

    Le traitement de la maladie dépend de sa cause et varie en fonction de ses symptômes. En effet, la prise en charge d’une rhinite allergique diffère de celle d’un simple rhume.


    Pour un rhume de courte durée

    La rhinite aiguë d’origine infectieuse ne nécessite aucun traitement spécifique. Un adage bien connu rappelle en effet qu’un rhume non traité dure 7 jours... et que si on le traite, il dure une semaine ! En revanche, si les symptômes persistent et s’installent dans la durée, il est recommandé de consulter votre médecin.


    En premier lieu, pensez à vous reposer un maximum et à bien vous hydrater (buvez au moins deux litres d’eau par jour). La prise d’antibiotiques n’est pas efficace contre un rhume d’origine virale.


    Pour désencombrer vos voies respiratoires et aider votre organisme à éliminer les microbes, vous pouvez nettoyer la muqueuse nasale à l’aide de sérum physiologique ou d’un spray à base d’eau de mer. Celui-ci est injecté dans une narine avec une petite poire, la tête inclinée sur le côté. Le liquide projeté passe alors dans l'autre narine, et s'écoule en entraînant avec lui toutes les impuretés (sécrétions et virus).

    Disponible en pharmacie, le sérum physiologique se présente généralement sous forme de doses uniques, ou en spray. Pour le traitement d’un rhume chez le jeune enfant, il peut être utilisé avec un mouche-bébé. Pour en savoir plus sur son mode d’utilisation et les précautions d’usage à respecter, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien.


    Vous pouvez aussi utiliser un spray décongestionnant, mais en évitant un usage prolongé (il existe en effet un risque de dépendance). Par ailleurs, si votre rhume s’accompagne d’une toux sèche, vous pouvez demander un sirop à votre pharmacien. En cas de maux de tête ou de légère fièvre, vous pouvez également utiliser du paracétamol ou de l’aspirine. La vitamine C peut vous aider à lutter contre la fatigue et à fortifier vos défenses immunitaires. Les symptômes d’un rhume d’origine virale peuvent enfin être soulagés grâce à l’homéopathie, à la phytothérapie, à l’aromathérapie ou à la naturopathie. Pour soigner votre rhume, évitez l’automédication et demandez toujours conseil à votre pharmacien.



    En présence d’une allergie

    Comme pour toute allergie, le traitement consiste en premier lieu à éviter au maximum tout contact avec l’allergène en cause. Si les pollens sont responsables de la réaction allergique, il est par exemple recommandé d’aérer le domicile tôt le matin (la quantité de pollens dans l’air est plus faible), de limiter les activités de jardinage à certaines périodes de l’année ou encore d’éviter de tondre soi-même sa pelouse.


    Par ailleurs, la désensibilisation est aujourd’hui considérée comme un traitement de choix contre la rhinite allergique. Comme son nom l’indique, la désensibilisation consiste à rendre la personne allergique plus tolérante à l’allergène responsable, en lui administrant des doses de plus en plus importantes de cet allergène (exposition progressive). L’administration de l’agent responsable se fait par injection ou par voie orale. Ce processus s’étale en général sur deux ans.


    Dans certains cas, un traitement par antihistaminiques (voie orale) permet de soulager les symptômes allergiques. Des décongestionnants et des corticoïdes nasaux peuvent également être utilisés. Un lavage du nez (avec du sérum physiologique) peut enfin aider à soulager les symptômes de cette manifestation allergique. Pour en savoir plus sur tous les traitements envisageables, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin ou de votre pharmacien.


    Précautions à prendre pour limiter la contagion

    Lorsque le rhume est d’origine virale, il est contagieux. Le virus se transmet par voie aérienne, via les gouttes de salive que vous projetez lorsque vous parlez, toussez ou éternuez. Il se transmet également par les objets contaminés ou par certains contacts physiques (d’une main à une autre par exemple).


    Pour freiner la contagion et limiter la transmission du virus, vous pouvez prendre certaines précautions :

    • vous laver les mains régulièrement ;

    • éternuer et tousser dans un mouchoir, ou dans votre coude ;

    • utiliser des mouchoirs jetables ;

    • éviter le contact trop proche avec les personnes de votre entourage, porter un masque en présence de personnes à risque (jeunes enfants, personnes âgées, personnes malades…) ;

    • aérer les chambres et toutes les pièces de votre logement quelques minutes par jour, et humidifier l’air ambiant ;

    • ne pas surchauffer l’intérieur de votre logement (la température doit être maintenue entre 18 et 20 °C).


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