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Amygdalites : symptômes, causes et traitements

Publié le 27 avril 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Par quoi peut être provoquée cette maladie ? Quand consulter pour une amygdalite ? Et quels sont les traitements les plus adaptés ?

    Qu’est-ce qu’une amygdalite ?

    Une amygdalite est une infection des amygdales, un ensemble de ganglions lymphatiques situé au fond de la gorge. Participant au système immunitaire général de l’organisme, les amygdales contiennent du tissu lymphoïde. Elles ont notamment pour mission de fabriquer des anticorps pour lutter contre les virus et les bactéries qui entrent par la bouche ou le nez.

    Par quoi cette inflammation est-elle causée ?

    L’amygdalite peut être causée par :

    • une infection virale : les inflammations des amygdales sont le plus souvent provoquées par une infection par un virus respiratoire du rhume ou de la grippe (rhinovirus, influenza, adénovirus, coronavirus). Légères, elles disparaissent en général au bout de quelques jours ;

    • une infection bactérienne : l’infection peut parfois être provoquée par une bactérie de type streptocoque du groupe A. Les streptocoques A béta-hémolytique peuvent aussi être responsables de l’apparition d’une angine streptococcique ;

    • une mononucléose infectieuse (plus rare) : causée par le virus Epstein-Barr, cette maladie peut également provoquer l'apparition des symptômes (notamment chez les enfants).


    L’infection touche en général les amygdales palatines, situées près du palais, à l’entrée du pharynx. Elles réagissent en s’enflammant et en gonflant. Certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer une amygdalite : l’exposition régulière ou la consommation de tabac, la pollution, une baisse des défenses immunitaires (pendant une période de stress intense, par exemple), des angines mal soignées… Fréquenter certains lieux publics peut également favoriser la contagion (hôpitaux, crèches, écoles…).

    Les différents types d’inflammations des amygdales

    Il existe plusieurs types d’inflammations des amygdales. Il peut en effet s’agir de :

    • une amygdalite aiguë : provoquée le plus souvent par un virus (et parfois par une bactérie), elle débute brutalement et disparaît spontanément au bout de quelques jours (les symptômes durent en général entre 5 et 7 jours). Pour prescrire des antibiotiques en cas d’infection bactérienne, le médecin peut effectuer un test de diagnostic rapide (TDR) ;

    • une amygdalite chronique : les symptômes surviennent plusieurs fois par an, ou durent plusieurs semaines ou plusieurs mois. Ce type d’infection doit en général être traité pour disparaître. Il peut notamment s’agir de :

      • une amygdalite cryptique : elle résulte le plus souvent d’une angine mal soignée. Des petites cavités (des cryptes) se sont développées au niveau de la surface des amygdales, qui ont mal cicatrisé. Ces petits trous se remplissent de caséum (un mélange de cellules de la gorge et de restes alimentaires). Cela provoque une inflammation, une gêne et une sensation de picotements au fond de la gorge ;

      • une amygdalite caséeuse : là encore, cette inflammation résulte d’une accumulation de caséum sur les amygdales. La présence de ce liquide blanchâtre provoque d’abord l’apparition d’une mauvaise haleine.


    Des inflammations chroniques peuvent également survenir chez l’enfant de moins de 10 ans. Ses amygdales sont en effet plus grosses et son immunité pas entièrement acquise.

    Quels sont les principaux symptômes ?

    Même s’ils varient d’un patient à l’autre, les symptômes les plus courants sont les suivants :

    • des maux de gorge plus ou moins intenses, avec des douleurs qui irradient parfois jusqu’aux oreilles ;

    • des difficultés à déglutir (un refus de s’alimenter chez les très jeunes enfants) ;

    • une sensation de gêne dans la gorge ;

    • des amygdales gonflées et rouges, avec ou sans taches blanches (ou jaunes) ;

    • des ganglions lymphatiques enflés et sensibles au niveau du cou ;

    • parfois, une mauvaise haleine (en cas d’amygdalite caséeuse) ;

    • parfois, des sécrétions blanchâtres (caséum) ;

    • parfois, une voix enrouée ou une perte de voix ;

    • parfois, des maux de tête ;

    • parfois, une toux sèche ;

    • parfois, de la fièvre (plus ou moins élevée), une sensation de malaise et une fatigue généralisée.

    Quand consulter ?

    Lorsqu’elle est d’origine bactérienne, l’amygdalite est contagieuse. Elle se transmet par les postillons, la toux ou encore le contact avec des objets souillés. D’autre part, si elle n’est pas prise en charge et traitée correctement, l’inflammation peut parfois évoluer et entrainer certaines complications.

    Complications éventuelles

    Même si elles restent rares, les complications suivantes peuvent survenir :

    • un abcès amygdalien (ou phlegmon amygdalien) : l’inflammation du tissu conjonctif provoque l’apparition d’une poche de pus devant les amygdales. Une quantité importante de bactéries se retrouve enfermée dans les tissus. Situé sur un côté de l’amygdale, l’abcès n’affecte en général qu'un seul côté de la gorge. Cette complication peut ensuite provoquer une contraction involontaire des muscles de la mâchoire (trismus), empêchant le patient d’ouvrir la bouche ;

    • une sinusite ou une otite ;

    • des apnées du sommeil, en cas d’hypertrophie des amygdales ;

    • une inflammation des reins ou un rhumatisme articulaire aigu (en cas d’infection par un streptocoque A béta-hémolytique).


    Il est donc important de consulter rapidement son médecin généraliste, en cas de :

    • fièvre supérieure à 38 °C pendant plus de 48 heures ;

    • ganglions volumineux et douloureux ;

    • contraction involontaire de la mâchoire ;

    • fatigue généralisée, altération de l’état général.

    Diagnostic

    Le médecin recherche la cause de l’inflammation des amygdales, pour pouvoir ensuite prescrire un traitement adapté.


    Il commence par interroger le patient sur ses symptômes, pour ensuite réaliser un examen clinique. En cas d’inflammation, les amygdales sont rouges et enflées, et visibles à l’œil nu. Le médecin observe le fond de la gorge du patient (parfois à l’aide d’un abaisse langue, pour pouvoir examiner les amygdales de plus près). Il palpe également les ganglions du cou.


    S’il remarque la présence de dépôts blanchâtres sur les amygdales, il peut procéder à un test de diagnostic rapide. Réalisé à l’aide d’un écouvillon, ce simple prélèvement sur la surface des amygdales permet de confirmer en quelques minutes l’origine bactérienne, ou non, de l’inflammation (à streptocoque A béta-hémolytique). Dans certains cas plus rares, le médecin a recours à une fibroscopie ou à un bilan sanguin pour confirmer son diagnostic (nécessaire en cas de suspicion de mononucléose infectieuse, par exemple).

    Quels traitements envisager ?

    Une fois la cause de l’inflammation identifiée, le traitement adapté peut être envisagé. Il repose le plus souvent sur une prise en charge de la douleur.

    Dans quels cas avoir recours aux antibiotiques ?

    Lorsque l’amygdalite est provoquée par un virus (origine virale), la prise d’antibiotiques est inutile. L’inflammation disparaît d’elle-même au bout de quelques jours. Pour traiter rapidement la maladie, il est conseillé de se reposer un maximum, de mettre sa voix au repos, de bien s’alimenter et de ne pas fréquenter les lieux enfumés (jusqu’à disparition totale des symptômes). Le plus souvent, le traitement repose uniquement sur la prise en charge de la douleur.


    Mais si l’amygdalite est provoquée par une infection bactérienne (streptococcique), le médecin prescrit un traitement antibiotique. Le diagnostic est confirmé après un test rapide lors de la consultation médicale. L’antibiothérapie permet d’éviter l’apparition d’éventuelles complications. L’antibiotique le plus souvent prescrit est l’amoxicilline (pendant 10 jours), ou un antibiotique de la famille des macrolides.

    Comment soulager l’inflammation et les douleurs ?

    Si l’inflammation disparaît normalement en quelques jours, elle peut néanmoins provoquer des maux de gorge intenses et des douleurs à la déglutition. Pour soulager ces douleurs, le médecin peut prescrire des médicaments analgésiques (du paracétamol).


    D’autres traitements naturels peuvent aider à diminuer l’inflammation et à calmer les douleurs. Il est par exemple recommandé de :

    • s’hydrater régulièrement et installer un humidificateur d’air dans la chambre à coucher ;

    • boire des boissons chaudes : des tisanes de jus de citron avec du miel, des tisanes de plantes anti-inflammatoires et astringentes (ronce, guimauve, thym…) ;

    • sucer des pastilles pour la gorge ;

    • sucer des glaçons: le froid permet en effet d’atténuer la douleur ;

    • faire des gargarismes d’eau salée, sans l’avaler (à éviter chez l’enfant) : l’eau additionnée de sel marin a une action désinfectante et astringente. Cela aide à réduire l’inflammation et à calmer les douleurs ;

    • utiliser des huiles essentielles connues pour leurs propriétés anti-infectieuses et immunostimulantes (huile essentielle de Ravintsara par exemple). Avant d’utiliser des huiles essentielles, demandez toujours conseil à votre pharmacien.


    La réduction et l’ablation des amygdales

    Il est parfois nécessaire de retirer les amygdales, via une intervention chirurgicale. Néanmoins, l’ablation des amygdales est aujourd’hui une solution de dernier recours (elle n’est en effet pas anodine).


    Chez l’adulte, une amygdalectomie peut être envisagée lorsque :

    • le patient souffre d’inflammations des amygdales chroniques (plusieurs épisodes d’angines par an) ou d’abcès amygdaliens récidivants ;

    • les amygdales sont particulièrement volumineuses et provoquent des apnées du sommeil (elles empêchent le passage de l’air en position couchée, ce qui peut entraîner de graves complications).


    Chez l’enfant, une ablation des amygdales peut être envisagée s’il ne répond pas au traitement par antibiotiques.


    Une simple réduction des amygdales peut enfin être une solution pour réduire la fréquence d’apparition des infections et inflammations. Elle consiste à brûler la surface de l’amygdale en cause, au laser ou par radiofréquence. Moins lourde, cette intervention est réalisée sous simple anesthésie locale.

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