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La maladie de parkinson : un tremblant handicap !

Publié le 28 mai 2021 — 6 Min de lecture

SOMMAIRE

    Parkinson : quelques chiffres

    On estime à 100 000 le nombre de personnes atteintes de la maladie de Parkinson en France. Parmi elles, 70% ont entre 60 et 80 ans et 5% ont moins de 60 ans.
    La maladie débute en moyenne vers 55-65 ans et la prévalence augmente avec l'âge :

    • 1 à 2% des plus de 65 ans

    • 3 à 4% des plus de 75 ans sont concernés.

    • 10 000 nouveaux cas sont répertoriés chaque année.

    La maladie de Parkinson retentit de façon importante sur la qualité de la vie. Elle est d'ailleurs la deuxième cause de handicap moteur chez le sujet âgé, après les accidents cardiovasculaires cérébraux.

    Qu'est ce que la maladie de Parkinson

    La maladie de Parkinson est essentiellement une affection dégénérative d'un certain type de neurones : les neurones dopaminergiques.
    Au cours du vieillissement, il existe une perte « normale » de ces neurones. Cette perte s'accélère en cas de maladie de Parkinson idiopathique et doit être d'au moins 50% à 70% pour que les symptômes apparaissent.
    La diminution du nombre de ces neurones dopaminergiques entraîne un déficit en dopamine qui perturbe le fonctionnement normal des connections neuronales ; ce déficit est à l'origine des symptômes parkinsoniens, en particulier akinésie (aspect figé) et rigidité.
    Il existe aussi des lésions non dopaminergiques qui peuvent rendre compte de la survenue de symptômes différents (dépression, troubles cognitifs...).

    Les signes de la maladie de Parkinson

    Le début de la maladie est insidieux :

    • réduction de l'activité,

    • fatigabilité,

    • douleurs mal localisées,

    • difficulté d'écriture,

    • raideur etc...

    Progressivement les autres signes de la maladie vont apparaître :

    • tremblement de repos

    • bradykinésie ou akinésie (difficulté à réaliser des mouvements volontaires)

    • rigidité

    • Tremblement de repos ( tremblement parkinsonien)

    Il inaugure la maladie dans 80% des cas. Parfois très discret ou absent (20% des cas), il n'est d'ailleurs pas nécessaire au diagnostic de la maladie.

    A l'inverse, il existe des formes dites « tremblantes » où ce symptôme est dominant.
    C'est un tremblement de repos, diminuant ou s'amendant lors des mouvements volontaires de la partie du corps concernée. Il cesse pendant le sommeil.
    Inversement, il est augmenté par les émotions, la fatigue, la concentration intellectuelle et la réalisation d'une activité motrice volontaire dans une autre partie du corps.
    Il est régulier (4 à 5 cycles par seconde), unilatéral ou asymétrique, du moins au début de la maladie.
    Il touche volontiers le membre supérieur, réalisant un mouvement d'émiettement au niveau de la main. Le membre inférieur peut également être concerné, de même que la mâchoire. La tête est habituellement épargnée.

    • Akinésie

    Indépendante de tout déficit moteur, l'akinésie se traduit par un retard à l'initiation des mouvements.
    S'il s'agit d'un ralentissement à l'exécution motrice, on parle de bradykinésie.

    Les mouvements sont rares et lents. Au niveau du visage, il existe une pauvreté de la mimique et raréfaction des mouvements spontanés tels que le clignement des paupières.
    La parole est monotone et monocorde.
    Aux membres supérieurs, il peut y avoir perte du ballant du bras lors de la marche.
    Trouble de l'écriture, la micrographie, parfois très précoce.
    Ralentissement lors de la réalisation de gestes alternatifs rapides : difficultés à se brosser les dents, battre la mesure avec le pied...

    • Rigidité

    L'hypertonie plastique ou rigidité est une augmentation du tonus musculaire.
    Les muscles offrent une résistance lors des mouvements passifs, responsable là encore de la perte du ballant du bras.
    Les troubles de la marche apparaissent en général tardivement, le sujet se plaignant parfois au stade initial d'une raideur lors de la marche.

    Parkinson : le traitement médicamenteux

    Le traitement médicamenteux ne permet pas de guérir de la maladie de Parkinson, mais il vise à en réduire les signes moteurs et à améliorer la qualité de vie du patient.
    Il consiste essentiellement à compenser le déficit en dopamine à l’origine de la maladie.

    • La lévodopa ou L-Dopa est le traitement de référence de la maladie de Parkinson. C’est un précurseur de la dopamine administré sous forme de gélules ou de comprimés. Elle est transformée en dopamine par le cerveau.

    Cette molécule est particulièrement efficace pour atténuer les symptômes comme les difficultés de mouvements ou la rigidité des membres. Toutefois, la lévodopa voit ses effets diminuer après quelques années d’utilisation et entraîne des effets secondaires moteurs non négligeables. C’est pourquoi on attend généralement que les symptômes soient importants pour l’administrer.

    • Les antagonistes dopaminergiques centraux miment les effets de la dopamine au niveau des neurones et permettent ainsi de rétablir la transmission défaillante. Ils sont généralement prescrits en monothérapie chez les sujets plus jeunes et peu handicapés pour retarder l’administration de L-Dopa, mais ils peuvent également être pris en association avec cette dernière lorsque la maladie est plus avancée.


    Les médicaments dopaminergiques peuvent aussi être associés à des médicaments qui diminuent la dégradation de la dopamine (naturelle ou celle formée par la lévodopa) : les inhibiteurs de la monoamine-oxydase B (IMAO-B) et les inhibiteurs de la catéchol O-méthyltransférase (COMT).

    Une autre classe de médicaments antiparkinsoniens, appelés anticholinergiques, permet une réduction des tremblements. Ils inhibent l’action de l’acétylcholine, un des 3 neurotransmetteurs qui contrôlent le mouvement (avec la dopamine et le glutamate).
    Lorsque la dopamine fait défaut, comme dans la maladie de Parkinson, il y a un surplus d’acétylcholine, ce qui entraîne notamment des tremblements.
    Les anticholinergiques sont moins prescrits aujourd’hui, notamment chez les personnes âgées, en raison de leurs effets secondaires (troubles cognitifs, épisodes de confusion…), mais ils restent toutefois indiqués pour des tremblements qui résistent aux autres antiparkinsoniens.

    Parkinson : les interventions non médicamenteuses

    • Rééducation

    La rééducation (kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie…) fait partie intégrante d’une prise en charge globale de la maladie.
    La kinésithérapie permet par exemple d’améliorer les troubles de l’équilibre, tandis que la rééducation orthophonique agit sur les difficultés de déglutition ou d’élocution.
    L’ergothérapie, quant à elle, est essentielle pour assister le patient dans ses gestes quotidiens et l’aider à conserver son autonomie : boutonner sa chemise, couper sa viande…
    Il existe des petits accessoires qui peuvent faciliter la préhension des objets de tous les jours : couverts au manche large et lesté pour lutter contre les tremblements, ouvre-bocal facile, tasse à deux anses, tourne-clés à poignée large,...

    • La traitement chirurgical : la stimulation cérébrale profonde

    La stimulation cérébrale profonde consiste à implanter chirurgicalement des électrodes dans certaines parties du cerveau qui contrôlent les mouvements. La stimulation électrique de ces zones cérébrales permet de faire diminuer, voire disparaître les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Cette opération chirurgicale est seulement réservée à une minorité de patients très invalidés, chez qui les médicaments ne permettent pas de contrôler les symptômes et qui ne présentent pas de troubles cognitifs.

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    Sources
    Inserm. Dossier d’information : maladie de Parkinson. 2015
    HAS. Guide du parcours de soins. Maladie de Parkinson. 2014
    Partie traitements réactualisée avec l’aide du Dr Bourg, neurologue

    La maladie de parkinson : un tremblant handicap !

    6 Min de lecture