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AVC : quels sont les signes annonciateurs ?

Publié le 10 janvier 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Qu’est-ce qu’un AVC ?

    Un accident vasculaire cérébral est provoqué par l’interruption de la circulation sanguine dans ou vers le cerveau (un vaisseau sanguin est bouché ou se rompt). L’AVC provoque alors plusieurs signes et symptômes caractéristiques.

    L’AVC, ou accident vasculaire cérébral

    Il existe deux types d’AVC :

    • les AVC de type ischémique (les plus fréquents, 85 % des cas) : ils sont en général dus à l’obstruction d’une artère du cerveau (par un caillot de sang ou des plaques d’athérome, une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères). On parle alors d’infarctus cérébral. Ces accidents provoquent la destruction d’une ou plusieurs zones du cerveau, qui étaient irriguées par l’artère touchée ;

    • les AVC de type hémorragique : ils surviennent lorsqu’une artère se rompt, soit dans le cerveau (hémorragie intra-cérébrale), soit à la périphérie de celui-ci (hémorragie méningée). L’AVC hémorragique est en général dû à une tension artérielle trop élevée. Mais cette pathologie peut aussi être causée par la rupture d’un anévrisme, une petite poche de sang qui se forme sur une artère fragilisée ;

    • les AIT (accident ischémique transitoire) : dans 15 % des cas, l’AVC est précédé d’un AIT (on parle aussi de mini-AVC). Si les signes de l’AIT sont similaires à ceux de l’AVC, ils se résorbent spontanément après quelques minutes. En effet, l’obstruction artérielle n’est que transitoire et n’entraîne pas de lésions au cerveau. Les AIT sont un signe d’alerte : le risque d’être victime d’un infarctus cérébral dans les heures ou les jours qui suivent en en effet très élevé.

    Les signes annonciateurs de l’AVC

    Comment commence un AVC ? Apparaissant de manière soudaine et brutale, les signes de l’AVC varient en fonction de la zone du cerveau touchée et de la gravité de la lésion. Ils traduisent une perte d’une ou plusieurs fonctions du cerveau.


    Parmi les manifestations les plus fréquentes de l’accident vasculaire cérébral, on retrouve :

    • une déformation de la bouche (lèvre tombante d’un côté, sourire asymétrique) ;

    • une faiblesse, un engourdissement ou une paralysie de la moitié du visage ou du corps : la personne ne peut pas lever l’un de ses bras ou l’une de ses jambes (ou garder le membre en l’air) ;

    • des difficultés à s’exprimer (troubles de la parole) : la personne n’arrive pas à parler, à répéter ou à comprendre des phrases simples.

    En plus de ces trois signes d’alerte, l’AVC peut aussi provoquer une baisse de la vision (perte d’une partie du champ visuel), une perte d’équilibre ou des maux de tête intenses.

    Dans certains cas, l'AVC ne provoque pas de symptômes particuliers (ou visibles). On parle alors d'AVC silencieux.

    Comment réagir devant ces symptômes ?

    Lors d’un AVC, chaque minute compte. En effet, plus l’apport d’oxygène dans le cerveau peut être rétabli rapidement, moins le patient risque de souffrir de séquelles. Plus les secours se font attendre, plus le nombre de cellules touchées et le risque de décès augmentent. À terme, la victime risque ainsi de souffrir d’importantes séquelles fonctionnelles, parfois irréversibles.

    Appeler immédiatement les secours

    Face aux signes d’alerte de l’AVC, il faut immédiatement appeler les secours. Pour cela, il suffit de composer le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen), depuis un téléphone fixe ou un téléphone portable. Il est possible de joindre ces numéros même depuis un téléphone bloqué ou sans crédit (appel gratuit). Il est ensuite important de communiquer calmement et clairement avec le médecin régulateur des urgences, et de lui transmettre plusieurs informations essentielles (nom, numéro de téléphone, adresse et codes d’accès éventuels, heure d’apparition, description et évolution des symptômes, état de conscience de la victime…).


    Un moyen mnémotechnique permet de se souvenir plus facilement des signes de l’AVC, pour pouvoir réagir de manière efficace. Il faut agir VITE :

    V pour Visage paralysé;

    I pour Impossibilité de bouger l’un des membres;

    T pour Trouble de la parole;

    E pour Éviter le pire, en joignant immédiatement les services d’urgence.

    Les secours doivent être appelés même si les signes disparaissent au bout de quelques minutes (il s’agit alors sûrement d’un AIT, qui précède en général un AVC).


    En attendant les secours, il est important de bien suivre les conseils du médecin régulateur du 15 (au téléphone). Après avoir allongé la personne avec précaution, positionnez un oreiller sous sa tête et laissez-la allongée en attendant l’arrivée des secours.

    Ne la faites ni boire, ni manger, et ne lui donnez aucun médicament. Pensez également à noter l’heure à laquelle les signes de l’AVC sont apparus. Si possible, rassemblez les ordonnances et les résultats des dernières prises de sang de la victime : vous pourrez ainsi les transmettre directement aux services de secours et aux équipes médicales.

    Prise en charge de l’AVC

    La personne victime d’un AVC est orientée par les secours vers l’unité neuro-vasculaire hospitalière la plus proche. Elle est d’abord soumise à des examens d’imagerie : ils permettent de confirmer l’existence de l’AVC, et de déterminer s’il s’agit d’un AVC ischémique ou hémorragique.


    En cas d’AVC ischémique, le médecin réalise une « thrombolyse », ou « fibrinolyse ». Ce traitement permet de dissoudre le caillot qui bloque la circulation du sang dans l’artère cérébrale. Il consiste à administrer un médicament par voie veineuse (perfusion). Ce traitement n’est efficace que s’il est administré dans les 4 h 30 qui suivent les premiers signes de l’AVC. Plus il est administré tôt, plus la quantité de tissus préservés est grande et plus les bénéfices du traitement sont importants.


    Si le caillot sanguin se situe dans une artère de gros calibre (ou après échec du traitement par thrombolyse), le médecin peut avoir recours à une thrombectomie mécanique endovasculaire. Il introduit un dispositif mécanique pour éliminer le caillot, par voie endovasculaire (avec contrôle par radioscopie). La thrombectomie doit être réalisée dans les 6 heures qui suivent l’AVC.


    En cas d’AVC hémorragique (plus rare), le traitement consiste à contrôler en urgence la tension artérielle. Dans certains cas, un traitement chirurgical est envisagé pour évacuer l’hématome à l’origine de l’hémorragie intracérébrale. Enfin, en cas d’AIT, le médecin prescrit des médicaments antiagrégants plaquettaires pour éviter la formation de caillots.


    Dans tous les cas, agir rapidement permet d’éviter que l’état de la personne touchée ne se dégrade.

    Et après ?

    Une fois l’AVC traité, le retour à domicile est mis en place. Plusieurs rendez-vous sont programmés, avec différents professionnels de santé (médecin traitant, infirmier, neurologue, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste…). Si l’AVC a laissé d’importantes séquelles, un accompagnement particulier peut aussi être envisagé (aide-ménagère ou portage des repas, par exemple).


    Des séances de rééducation doivent être programmées le plus rapidement possible après l’AVC (d’abord à l’hôpital, puis à domicile ou dans un centre spécialisé). La rééducation permet en effet d’aider à récupérer les fonctions motrices et orthophoniques. Elle aide également à prévenir l’apparition de certaines complications et l’aggravation d’un éventuel handicap (tics de parole, enraidissement des membres atteints…).

    Comment diminuer le risque d’AVC ?

    Le facteur de risque numéro 1 de l’AVC est l’hypertension artérielle (HTA) qui, à terme, peut fragiliser les parois des petites artères du cerveau. Pour faire baisser la pression artérielle et limiter le risque l’apparition d’un AVC, il est conseillé de réduire sa consommation d’alcool, d’adopter une alimentation équilibrée (sans excès de sel, de sucre et de graisse), de pratiquer une activité physique de manière régulière (au moins 30 minutes d’activité physique par jour), et de contrôler son poids.


    La tension artérielle doit être régulièrement vérifiée. Parfois, ces mesures ne sont pas suffisantes : le médecin prescrit alors la prise de certains médicaments. Pour diminuer le risque d’AVC lié à l’hypertension artérielle, le traitement doit être scrupuleusement suivi.

    Mais il existe également d’autres facteurs de risque, sur lesquels il est possible d’agir. Il est notamment recommandé de :

    • arrêter de fumer : le tabac a tendance à rétrécir le diamètre des artères et à favoriser l’apparition de caillots et de troubles du rythme cardiaque. Le tabagisme multiple ainsi le risque d’accident vasculaire cérébral par 2 ;

    • réduire son taux de cholestérol (grâce à l’alimentation) : le mauvais cholestérol (LDL) s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux (plaques d’athérome). Au fur et à mesure du temps, il réduit le diamètre des artères et bloque la circulation sanguine (athérosclérose) ;

    • mieux contrôler son diabète : si le diabète est mal contrôlé, l’excès de sucre dans le sang peut endommager les parois des artères ;

    • traiter un éventuel trouble cardiaque.


    D’autres facteurs, sur lesquels il n’est malheureusement pas possible d’agir, peuvent enfin augmenter le risque de souffrir d’un AVC :

    • l’âge : la majorité des personnes qui ont un AVC ont plus de 65 ans ;

    • le sexe : les hommes souffrent plus souvent d’AVC que les femmes ;

    • les antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire ou d’accident vasculaire cérébral.

    Sources :

    https://www.pharmaciengiphar.com/maladies/neurologie/avc/accidents-vasculaires-cerebraux-avc

    https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/accident-vasculaire-cerebral-avc/

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/avc

    AVC : quels sont les signes annonciateurs ?

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