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Anévrismes cérébraux : parfois dépistés avant la rupture

Publié le 28 avril 2016 — 3 Min de lecture

SOMMAIRE

    L’anévrisme, une « poche de sang » prête à se rompre…

    Rupture d’anévrisme, voilà un terme qui fait frémir puisqu’il est souvent associé à une mort subite et imprévisible. Mais de quoi s’agit-il au juste ? L’anévrisme est en fait une dilatation localisée de la paroi d’une artère irriguant le cerveau, formant une poche (hernie) où le sang circule.
    Sous la pression du sang, l’anévrisme peut grossir de plus en plus jusqu’à se rompre ; ce qui peut provoquer une hémorragie cérébrale avec des conséquences gravissimes pour la personne qui en souffre.
    L’anévrisme peut aussi ne jamais se rompre mais il est impossible de le savoir à l’avance…

    De plus en plus d’anévrismes dépistés

    Avec la multiplication des explorations cérébrales par scanner et IRM, il arrive de plus en plus souvent que des anévrismes non rompus soient détectés par hasard alors qu’une personne réalise l’examen pour une autre raison, par exemple suite à des maux de tête banals.

    Les anévrismes sont aussi parfois recherchés de manière ciblée :

    • chez les personnes qui présentent des pathologies connues pour être souvent associées à la présence d’anévrismes, par exemple la polykystose rénale ;

    • chez les personnes dont plusieurs membres de la famille ont souffert d’un anévrisme. En effet, si l’anévrisme n’est pas héréditaire (il n’est pas automatiquement transmis de père en fils), on remarque que certaines familles semblent y être prédisposées. Les cas d’anévrisme y sont en effet plus fréquents que dans le reste de la population. Il y aurait donc une composante génétique…

    Anévrisme : une opération possible

    Lorsqu’un anévrisme non rompu est découvert, il est possible de réaliser une opération pour exclure l’anévrisme de la circulation sanguine, reconstituer la paroi de l’artère touchée et ainsi supprimer le risque d’hémorragie cérébrale.

    Il existe pour cela deux techniques :

    • la voie chirurgicale : qui consiste à ouvrir la boîte crânienne pour aller placer un clip (une pince miniature) sur le collet de l’anévrisme, c’est-à-dire la zone d’insertion de l’anévrisme sur l’artère ;

    • la voie endovasculaire : moins invasive, elle consiste à passer par l’intérieur des vaisseaux sanguins, au moyen d’un micro-cathéter (sonde) par lequel les outils du chirurgien sont introduits. On passe généralement par l’artère fémorale (dans la cuisse) qui permet d’accéder à tous les vaisseaux du cerveau. Les médecins peuvent alors utiliser différents matériaux pour fermer le collet de l’anévrisme : un coïl (spirale métallique qu’on place dans le sac de l’anévrisme pour le combler) ou un stent (prothèse cylindrique glissée dans l’artère, en regard du collet). De grandes améliorations ont été réalisées à ce niveau, notamment avec les stents de type flow-diverter (en mailles tressées, ils s’adaptent à la courbure du vaisseau) et les WEB (stents en forme de boule, placés dans le sac de l’anévrisme).


    C’est aujourd’hui la voie endovasculaire qui est le traitement de premier choix car c’est elle qui permet de donner les meilleurs résultats avec le moins de risques possible pour le patient. En outre, elle permet d’agir sur pratiquement tous les anévrismes, quelles que soient leur localisation, leur taille et leur forme.

    Si les techniques se sont améliorées de manière spectaculaire, le traitement endovasculaire des anévrismes reste quand même associé à des risques de complications potentiellement graves. C’est pourquoi la décision d’opérer ou pas doit être mûrement réfléchie. Dans certains cas, le risque d’opérer surpasse la probabilité de rupture de l’anévrisme

    À lire aussi
    Anévrisme cérébral non rompu : faut-il se faire opérer ?
    La rupture d’anévrisme

    Sources
    Merci au Pr Jacques Moret, Chef de service honoraire dans le Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’Hôpital Universitaire Bicêtre.

    Anévrismes cérébraux : parfois dépistés avant la rupture

    3 Min de lecture