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Les troubles du sommeil : causes, conséquences et traitements

Publié le 03 mai 2020 — 9 Min de lecture

SOMMAIRE

    Quels sont les différents troubles du sommeil ? Comment se manifestent-ils ? Quelles peuvent être leurs conséquences sur le long terme et comment les soigner ?

    Conséquences troubles sommeil - traitements

    Les différents types de troubles du sommeil

    La définition d’un trouble du sommeil est large : il s’agit d’un dysfonctionnement des cycles du sommeil (sommeil léger, sommeil profond, sommeil paradoxal).

    Ces troubles sont divisés en trois groupes :

    - les dyssomnies : ce sont les troubles qui perturbent la qualité ou la durée du sommeil (les insomnies, la narcolepsie…) ;

    - les parasomnies : ce sont des comportements anormaux pendant le repos qui n’impactent pas véritablement le sommeil, ni la vigilance pendant la journée (le bruxisme, le somnambulisme, les apnées du sommeil…),

    - les troubles liés à des maladies neurologiques, psychiatriques ou secondaires (asthme sévère, reflux gastro-œsophagien…).

    • Zoom sur les troubles les plus fréquents.

    L’insomnie

    En France, 1 personne sur 5 souffre d’insomnie, plus ou moins sévère. L’insomnie se traduit par un manque de sommeil, dû à des difficultés à s’endormir le soir, des réveils fréquents pendant la nuit et / ou un réveil trop précoce le matin. Le sommeil est insuffisant, de mauvaise qualité et non récupérateur.

    L’insomnie peut être passagère (transitoire). Elle est provoquée, de manière occasionnelle, par un environnement ou un évènement particulièrement stressant ou bouleversant (un problème familial à résoudre, un examen dans quelques jours, de fortes chaleurs, une chambre trop bruyante ou trop lumineuse, une consommation excessive d’excitants…).

    Mais elle peut également être provoquée par une maladie (hyperthyroïdie, reflux gastro-œsophagien, apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos, dépression, trouble psychique, prise de certains médicaments…). Elle peut alors évoluer sur une longue période, devenir chronique et avoir de sévères répercussions sur la qualité de vie au quotidien.

    La personne qui souffre d’insomnie chronique est constamment fatiguée : elle est victime de somnolences, elle a du mal à se concentrer et à focaliser son attention, elle est irritable et sujette aux sautes d’humeur…

    L’hypersomnie

    L’hypersomnie se caractérise par un sommeil nocturne long et perturbé, et / ou par une somnolence excessive et persistante pendant la journée. La personne atteinte d’hypersomnie a la sensation d’avoir envie de dormir en permanence.

    Trouble de l’éveil sévère, la narcolepsie fait partie des troubles hypersomniaques. Elle se caractérise par des épisodes d'endormissement qui surviennent de façon brutale, inopinée et irrésistible, plusieurs fois par jour (même pendant une activité). Selon son degré de sévérité, cette maladie chronique est plus ou moins handicapante au quotidien. Elle peut être accompagnée de cataplexie, une perte de tonus musculaire brutale, partielle ou complète.

    Les parasomnies

    Somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars, bruxisme (grincements involontaires et forcés des dents)… Qu’est-ce que la parasomnie exactement ? Il s’agit d’un événement indésirable ou d’un comportement involontaire qui survient au moment de l’endormissement, pendant le sommeil ou pendant des réveils partiels.

    Si ces troubles du sommeil sont fréquents chez les enfants, les parasomnies peuvent survenir à tout âge. Le somnambulisme consiste par exemple à déambuler de manière automatique et involontaire pendant la phase de sommeil lent profond. Peurs intenses dont la personne ne se souvient pas à son réveil, les terreurs nocturnes surviennent également pendant la phase de sommeil lent profond, pendant les premières heures qui suivent l’endormissement. Les cauchemars apparaissent en revanche pendant la phase de sommeil paradoxal.

    Les troubles du rythme circadien

    L’organisme fonctionne sur un rythme circadien, alternant entre des phases d’éveil et des phases de sommeil. Ce rythme veille / sommeil peut être perturbé par certains éléments internes et externes (horaires de travail de nuit ou décalé, voyages fréquents sur des fuseaux horaires différents…) : on parle alors de troubles du rythme circadien.

    Réguliers et fréquents, ces dysfonctionnements de l’horloge interne peuvent avoir des répercussions sur la qualité de vie au quotidien (sensation de fatigue généralisée, épisodes de somnolence, irritabilité et mauvaise humeur…).

    Les apnées du sommeil

    Maladie fréquente, l’apnée du sommeil est due à des arrêts répétés de la respiration, pendant le sommeil. Les voies aériennes se bloquent et empêchent la respiration. Le syndrome provoque plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’apnées au cours d’une nuit et cela provoque souvent autant de micro-éveils.

    Sur le long terme, le syndrome d’apnée du sommeil peut avoir de sévères répercussions sur la santé de la personne qui en souffre, notamment sur son système cardio-vasculaire. Elle peut entraîner une hypertension artérielle, et être à l’origine d’un risque d’infarctus ou d’attaque cérébrale.

    Le syndrome des jambes sans repos

    Le syndrome des jambes sans repos touche 5 % de la population. Ce trouble neurologique est caractérisé par l’apparition d’impatiences dans les membres inférieurs (des sensations désagréables, ressenties au repos et survenant généralement le soir). Le syndrome est également caractérisé par la survenance de mouvements répétés et involontaires des membres, pendant le sommeil.

    Impliquant certainement un manque de dopamine, les causes et les mécanismes de cette maladie (aussi connue sous le nom de maladie de Willis-Ekbom) sont encore mal connus.

    conséquences mauvaise nuit de sommeil

    Les conséquences d’une mauvaise nuit de sommeil

    Une seule mauvaise nuit de sommeil peut être facilement rattrapée. En revanche, plusieurs nuits perturbées et un sommeil de mauvaise qualité sur le long terme peuvent avoir d’importantes conséquences sur la santé.

    Sur le plan physique

    Bien dormir permet à notre organisme de se reposer et de se régénérer. Le rythme cardiaque et la respiration ralentissent, la température corporelle s’abaisse, les muscles se régénèrent, les défenses immunitaires se consolident, les apprentissages de la journée sont mémorisés…

    En plus d’une fatigue généralisée et de la survenance d’épisodes de somnolence, un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut provoquer :

    • des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) ;

    • des cancers ;

    • des infections à répétition : le manque de sommeil peut affaiblir la réponse immunitaire ;

    • de l’hypertension artérielle (notamment si la personne souffre d’apnées du sommeil) ;

    • des troubles cardio-vasculaires : un repos insuffisant ou de mauvaise qualité peut provoquer une augmentation du stress oxydant et une altération de la réponse inflammatoire ;

    • des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ;

    • des maux de tête ;

    • des problèmes digestifs ;

    • du diabète : la réduction du temps de sommeil diminue la sensibilité à l’insuline. Un manque de sommeil peut ainsi provoquer l’apparition d’un diabète de type 2 ;

    • une importante prise de poids : une personne fatiguée a tendance à manger plus (et à se tourner vers des aliments particulièrement caloriques) ;

    • une diminution de l’acuité et une limitation du champ visuel latéral, un ralentissement du temps de réaction (particulièrement dangereux en voiture).

    Sur le plan psychologique

    Un sommeil de mauvaise qualité peut également être à l’origine de l’apparition de problèmes psychiques :

    • Dépression, irritabilité, anxiété, difficultés relationnelles ;

    • augmentation de la sensibilité à la douleur ;

    • baisse de la vigilance et de la concentration ;

    • problèmes de mémoire et difficulté d’apprentissage ;

    Ces conséquences physiques et psychologiques peuvent avoir des répercussions importantes sur la vie professionnelle et familiale. Alors comment mieux dormir au quotidien ? Et que faire en cas de troubles du sommeil avérés ?

    Comment mieux dormir ?

    Plusieurs changements dans les habitudes quotidiennes peuvent aider à mieux dormir. On peut par exemple commencer par limiter la consommation d’excitants pendant la journée (ou au moins éviter d’en consommer juste avant le coucher). L’alcool, la nicotine, la vitamine C, le café, le thé et les boissons à base de cola peuvent en effet perturber la qualité du repos et retarder l’endormissement. Les écrans sont également de puissants excitants : évitez de jouer à des jeux vidéos et de regarder la télévision, votre tablette ou votre smartphone juste avant de vous coucher. Si une activité physique et sportive doit être pratiquée de manière régulière, elle doit néanmoins être programmée plusieurs heures avant le coucher.

    Pour habituer votre organisme à s’endormir plus facilement le soir, vous pouvez également instaurer des horaires strictes de lever et de coucher. Respecter cette routine, même le week-end, permet à votre corps de synchroniser plus facilement son rythme veille / sommeil. Dès votre réveil, adoptez une routine dynamique : allumez une lumière vive, prenez une douche fraiche et vivifiante, réalisez quelques étirements et prenez un petit-déjeuner complet et équilibré.

    Votre chambre doit être propice au repos. Elle doit être plongée dans l’obscurité et silencieuse. Sa température doit être maintenue entre 18 °C et 19 °C.

    Veillez enfin à écouter votre corps au maximum et à respecter ses besoins en matière de sommeil. Dès les premiers signes de fatigue (bâillements, picotements des yeux, difficultés à se concentrer…), allez-vous coucher. En pleine journée, vous pouvez faire une sieste d’une dizaine de minutes.

    Quels traitements ?

    Insomnies, apnées du sommeil, somnambulisme, syndrome des jambes sans repos ou narcolepsie… Les solutions pour lutter contre ces différents troubles sont nombreuses et variables. Alors comment les soigner chez l’adulte ?

    Plusieurs méthodes douces et substances naturelles peuvent aider à mieux dormir. Les plantes et les huiles essentielles sont par exemple souvent recommandées. Chacune présente ses propres caractéristiques et son mode d’administration. Pour en savoir plus, rapprochez-vous de votre pharmacien ou de votre médecin traitant. La sophrologie, la luminothérapie et les thérapies cognitives et comportementales (TCC) peuvent également aider à améliorer la qualité du sommeil au quotidien.


    Certains troubles supposent un traitement particulier. Les apnées du sommeil peuvent par exemple être traitées à l’aide d’un dispositif de pression positive continue. Utilisé chaque nuit, ce masque envoie de l’air sous pression, de manière continue, pour maintenir les voies aériennes ouvertes. Une orthèse d’avancée mandibulaire (appareil dentaire) peut également être prescrite pour prévenir les apnées du sommeil.

    En cas de troubles sévères, rapprochez-vous de votre médecin traitant. Ce dernier pourra effectuer plusieurs tests. Il pourra ensuite vous diriger vers un spécialiste, qui réalisera d’autres examens (en général dans un centre du sommeil). Certains troubles supposent une prise en charge spécifique, et individualisée. La prise de médicaments (de type somnifères) peut parfois s’avérer nécessaire.

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