Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.
Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.
zona varicelle giphar

Zona : causes, symptômes et traitements

Publié le 14 janvier 2013 — 8 Min de lecture

Réactivation du virus de la varicelle, le zona peut provoquer des symptômes douloureux. Alors comment réagir ? Et peut-on prévenir son apparition ?

SOMMAIRE

Le zona : comprendre la maladie pour mieux la prendre en charge

Le zona est une maladie liée au virus varicelle-zona, qui apparaît chez les personnes ayant déjà eu la varicelle. Plus de 10 % de la population déclarera un zona au cours de sa vie ! Cette affection peut toucher plusieurs parties du corps, et provoquer des symptômes douloureux. Et certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer un zona : un stress important, l'âge, l'immunodépression, la fatigue…

Alors quels sont les premiers symptômes du zona ? Comment guérir rapidement d'un zona ? Et peut-on prévenir son apparition ?

Le zona, une réactivation du virus de la varicelle

Le zona est une maladie infectieuse virale, due à la réactivation du virus de la varicelle. Favorisé par certains facteurs de risque, il provoque l’apparition de symptômes caractéristiques et douloureux. Il est donc important de savoir reconnaître les premiers signes de la maladie, pour pouvoir réagir rapidement et suivre le bon traitement. 

Un virus déjà présent dans l’organisme

La cause du zona est la réactivation du virus varicelle-zona (varicella-zoster virus, ou VZV), de la famille des herpès-virus. Après une infection initiale par la varicelle (souvent durant l’enfance), le virus reste stocké dans les cellules nerveuses de l’organisme (dans les ganglions nerveux). Il peut rester inactif pendant longtemps, et se réactiver plusieurs années plus tard ! En général, le virus se réveille lorsque le système immunitaire est affaibli.

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de réactiver le virus et de développer un zona :

  • l’âge : le système immunitaire a tendance à s’affaiblir avec le temps, et l’organisme ne lutte plus aussi efficacement contre les infections. Les personnes de plus de 50 ans sont ainsi particulièrement vulnérables à la réactivation du virus de la varicelle ;
  • certaines maladies : le VIH, les cancers, le diabète et les maladies cardiovasculaires ont un impact sur l’efficacité des défenses immunitaires. Les personnes qui souffrent de ces maladies chroniques sont donc plus à risque. En affaiblissant les défenses naturelles de l’organisme, une infection ou une période de convalescence prolongée peuvent aussi favoriser le déclenchement d’un zona ;
  • certains traitements : certains traitements médicaux augmentent le risque de réactivation du virus, en particulier ceux ayant un effet immunosuppresseur (la chimiothérapie ou certains traitements contre les maladies auto-immunes) ;
  • le stress chronique : qu’il soit physique ou psychologique, le stress est un autre facteur de risque important. Il peut perturber les mécanismes naturels de défense de l’organisme, et créer un environnement propice à la réactivation du virus.

Des symptômes douloureux, qui peuvent persister

Lorsque le virus se réactive (de manière imprévisible), il suit le trajet des fibres nerveuses. Au départ, les symptômes restent souvent discrets. Mais la réaction du virus provoque rapidement une sensation de brûlure, de picotement ou de démangeaison sur une zone précise du corps (souvent d’un seul côté). Quelques jours plus tard, une éruption cutanée se développe. Des vésicules apparaissent ensuite rapidement : regroupées en bande ou en zone, elles prennent la forme de plaques érythémateuses et prurigineuses, semblables à la varicelle. Ces vésicules contagieuses sont remplies de liquide, et sont souvent accompagnées d’une douleur vive et lancinante. Au bout de plusieurs jours, elles finissent par se transformer en croûtes. La cicatrisation peut prendre plusieurs semaines, et la douleur peut persister même après la disparition visible de toutes les lésions cutanées (c’est ce que l’on appelle une névralgie post-zostérienne).

Les plaques sont souvent localisées au niveau du thorax (on parle alors de zona intercostal). Elles peuvent aussi apparaître dans le bas du dos ou dans le bas de l’abdomen (avec des lésions au niveau des organes génitaux), sur le cou ou sur le visage. Plus rares, les zonas ophtalmiques (au niveau des yeux) et auriculaires (au niveau des oreilles) sont potentiellement graves, et nécessitent une surveillance renforcée.

Les plaques de zona sont souvent associées à d’autres symptômes :

  • une fièvre modérée (autour de 38 ou 38,5 °C) ;
  • des douleurs intenses, parfois insupportables ;
  • une perte temporaire de sensibilité au niveau des zones touchées ;
  • une fatigue ou un malaise généralisé.

Tous ces symptômes peuvent persister plusieurs mois - voire plusieurs années - après la disparition des plaques. Rares chez les moins de 50 ans, les douleurs post zona sont particulièrement redoutées par les personnes plus âgées.

Comment réagir ?

Il est recommandé de consulter son médecin traitant dès l’apparition des premiers signes (sans attendre que la douleur s’intensifie !). En effet, même si la grande majorité des zonas guérissent sans séquelles (en deux ou trois semaines), les symptômes de cette affection sont souvent douloureux… Et ils peuvent avoir un véritable impact sur la qualité de vie au quotidien.

D’autre part, le zona peut aussi être responsable de certaines complications. Comme évoqué plus haut, la douleur peut persister pendant plusieurs mois (notamment chez les personnes âgées). En cas de grattage intempestif, les plaques peuvent aussi s’infecter et provoquer l’apparition d’un impétigo. Et chez les personnes immunodéprimées, le zona peut s’étendre à d’autres parties du corps.

En plus d’être particulièrement douloureux, le zona ophtalmique est quant à lui responsable de complications dans un cas sur deux (conjonctivite, kératite, kérato-uvéite, rétinite, paralysie des mouvements oculaires, démangeaisons chroniques…). Le zona auriculaire peut quant à lui provoquer une paralysie faciale, ou des douleurs et des bourdonnements d'oreille. Si le zona touche le bas de l’abdomen, il peut entraîner une rétention urinaire.

Consulter rapidement son médecin permet de confirmer le diagnostic, et de mettre en place un traitement antiviral adapté. L’objectif ? Réduire la durée de l’épisode et l’intensité des symptômes, tout en limitant le risque de complications (notamment la névralgie post-zostérienne). Dans certaines situations - notamment chez les personnes à risque -, une intervention rapide peut faire la différence en termes de récupération et de qualité de vie !

Comment traiter cette affection ?

Le traitement du zona repose sur :

  • des antiviraux : ils doivent être pris rapidement, idéalement dès les premiers signes de la maladie (dans les 72 heures après le début du zona). Ce traitement permet de freiner la réplication du virus et de limiter la progression de l’infection. Les antiviraux sont généralement administrés sur une période de 7 à 10 jours. En réduisant la charge virale, ils permettent de diminuer la durée de l’épisode et d’atténuer les symptômes douloureux ;
  • des médicaments contre la douleur : paracétamol, codéine, tramadol… Des antalgiques ou d’autres médicaments spécifiques peuvent être prescrits pour gérer la douleur et prévenir la névralgie post-zostérienne. Ils permettent de retrouver une qualité de vie acceptable pendant et après l’épisode de zona. En revanche, l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (dont l’aspirine) est proscrite.

Le médecin peut aussi conseiller à son patient des soins complémentaires, comme l’application de crèmes apaisantes, de compresses froides et d’autres soins locaux pour réduire l’irritation cutanée. Le traitement des plaques et du prurit passe généralement par un nettoyage à l’eau froide ou tiède (jamais chaude), une à deux fois par jour. Les plaies peuvent ensuite être désinfectées avec un antiseptique. Un anti-histaminique peut aussi être prescrit pour soulager les démangeaisons. Associés à une bonne hygiène, ces mesures aident à prévenir les surinfections et à favoriser la cicatrisation rapide des lésions.

Un suivi médical post-traitement est enfin essentiel pour évaluer l’évolution de la maladie et intervenir rapidement en cas de complications. Un contrôle régulier permet de s’assurer que la douleur ne persiste pas, et que le risque de névralgie post-zostérienne est minimisé.

La vaccination, un moyen de prévention efficace contre le zona !

Se faire vacciner contre le zona permet de réduire le risque de développer cette affection, ainsi que l’intensité et la sévérité de ses complications (les douleurs de névralgies post-zostériennes). La vaccination est particulièrement recommandée chez les personnes qui présentent des facteurs de risque (personnes de 65 ans et plus, personnes immunodéprimées de 18 ans et plus). Elle repose sur l’administration de deux doses, espacées de deux mois minimum.

Bon à savoir : depuis le 14 décembre 2024, ce vaccin est remboursé à 65 % par l’Assurance Maladie pour les personnes à risques.

Même si elle ne garantit pas une immunité absolue, la vaccination contre le zona permet de renforcer la mémoire immunitaire et les défenses de l’organisme. Si le virus est réactivé, la réponse immunitaire est plus rapide et plus efficace ! Cela permet de contrôler l’infection avant que les symptômes ne deviennent trop sévères.

Les conseils de votre pharmacien Giphar

La varicelle et le zona sont dus au même virus. Mais s’il n'existe pas de risque de transmission d'un zona (il n'est pas contagieux), le virus peut en revanche déclencher une varicelle chez les patients non immunisés. En cas de zona, évitez donc le contact avec des personnes n'ayant jamais eu la varicelle pour limiter la contagion (notamment les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées).

Prenez des bains ou des douches tièdes 1 à 2 fois par jour. Utilisez un savon doux surgras pour vous laver, et séchez-vous bien (en tamponnant délicatement la peau, sans la frotter). Coupez vos ongles courts et évitez de gratter les plaques. N'appliquez pas de crème ni de talc sur les lésions, cela favorise la surinfection.

Surveillez l'évolution du zona. Il disparaît généralement au bout de quelques semaines, sans laisser de séquelles. En cas de doute ou si les symptômes persistent, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien Giphar.

Zona : causes, symptômes et traitements

8 Min de lecture

LES ARTICLES SUR LE MÊME THEME

zona causes symptômes traitement giphar

Zona : quand les douleurs persistent

4 Min de lecture
Après la guérison du zona, certaines personnes peuvent souffrir de douleurs chroniques dans les zones où les éruptions cutanées sont survenues. À quoi sont dues ces douleurs « post-zostériennes » et quelles solutions existent pour les soulager ?
Lire la suite
zona du visage giphar

Zona du visage : symptômes, causes et traitements

8 Min de lecture
Maladie provoquée par la réactivation du virus de la varicelle, le zona apparaît chez les personnes ayant déjà eu la varicelle. Si elle se manifeste souvent au niveau du thorax (entre la poitrine et le dos), l’éruption provoquée par le zona peut également toucher le visage et d’autres parties du corps.
Lire la suite

La varicelle chez l'adulte

7 Min de lecture
La varicelle est une maladie infectieuse courante chez l’enfant, et le plus souvent bénigne. Mais lorsqu’elle survient à l’âge adulte, la varicelle peut être à l’origine de complications graves. Alors quels sont les symptômes de la varicelle chez l’adulte ? Quels sont les risques de cette maladie lorsqu’elle est contractée tardivement ? Et comment la traiter ?
Lire la suite