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Poliomyélite : quels sont les symptômes de cette maladie ?

Publié le 07 mars 2023 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    La poliomyélite, une infection à entérovirus aux conséquences graves

    La poliomyélite est une maladie due à un virus, qui peut attaquer le système nerveux et provoquer des paralysies plus ou moins graves.

    Il est transmis via les selles d’une personne contaminée, par des mains ou des surfaces sales, ou lors de la consommation d’aliments souillés ou d’eau contaminée.

    Comment attrape-t-on la polio ?

    La poliomyélite est une infection à entérovirus (de la famille des picornavirus, des petits virus à ARN). Elle peut être provoquée par l’un des trois poliovirus existants (1, 2 ou 3), des virus qui ne se transmettent qu’entre êtres humains. Le virus de la poliomyélite pénètre dans l’organisme par la bouche, passe par les muqueuses du pharynx et de l’intestin grêle, et se multiplie dans les ganglions lymphatiques ou mésentériques (intestin grêle). Il se retrouve ensuite dans les matières fécales de la personne infectée (parfois dans sa gorge).

    La transmission du virus se fait principalement par voie féco-orale, lorsque la personne saine consomme des aliments souillés, de l’eau ou des boissons contaminées par les selles de la personne porteuse du virus. Le virus peut aussi se transmettre par simple contact avec une surface contaminée ou des mains sales, ou par des gouttelettes de salive en suspension dans l'air (lorsqu’il est présent dans la gorge). La contamination est possible tant que le virus est présent dans l’organisme de la personne infectée (il peut rester environ une semaine dans la gorge, et entre 3 à 6 semaines dans les selles, parfois plus). Dans les pays à faible niveau d’hygiène, le risque de contamination est très élevé lorsqu’une personne du foyer est infectée.

    L’incubation dure entre 3 et 21 jours : la poliomyélite peut ensuite rester asymptomatique, ou provoquer l’apparition de symptômes variés, plus ou moins graves.

    Quels sont les symptômes de la poliomyélite ?

    Dans la très grande majorité des cas, la poliomyélite ne provoque aucun symptôme particulier et l’infection passe inaperçue. Mais elle peut parfois être à l’origine de symptômes plus ou moins inconfortables, qui font généralement penser à ceux de la grippe (syndrome pseudo-grippal). La personne a de la fièvre et se plaint d’une fatigue générale, d’une sensation de malaise, de maux de tête et de maux de gorge. Ces symptômes peuvent être accompagnés de vomissements (et d’autres troubles gastro-intestinaux), de douleurs dans les membres et d’une raideur de la nuque et du dos.

    Chez certaines personnes (environ 1 cas sur 200), le virus atteint la moelle épinière et les neurones de régions motrices du système nerveux central (qui commandent les muscles). La poliomyélite s’exprime dans sa forme sévère et peut provoquer une paralysie irréversible (souvent au niveau des membres inférieurs, plus rarement au niveau des membres supérieurs). On parle alors de poliomyélite paralytique. Cette paralysie flasque apparaît en général de manière brutale (en quelques heures), et subsiste après la guérison de la primo-infection. Avant la généralisation de la vaccination contre cette maladie, la polio était la principale cause de handicap chez les enfants (dans les années 1980, elle touchait encore plusieurs centaines de milliers d’enfants chaque année dans le monde).

    La paralysie peut aussi s’étendre à d’autres zones du corps, jusqu’à atteindre les muscles qui assurent la déglutition ou la ventilation : si les symptômes de la poliomyélite ne sont pas reconnus et pris en charge à temps, la personne atteinte meurt par asphyxie dans 5 à 10 % des cas. Et si le malade survit, il peut continuer à souffrir de plusieurs paralysies durables. La poliomyélite peut en effet être à l’origine de handicaps plus ou moins lourds, à vie. Il peut s’agir d’une paralysie mineure (qui n’entrave pas du tout la vie quotidienne du patient), mais aussi d’une paralysie grave et handicapante, qui nécessite par exemple une assistance respiratoire.

    Chez certaines personnes, de nouveaux symptômes peuvent enfin apparaître plusieurs années après l’infection, sans que l’on sache exactement pourquoi. Plusieurs années ou dizaines d’années après, le patient rechute et souffre à nouveau de faiblesse musculaire (un déficit qui apparaît et progresse lentement). On parle aussi de syndrome « post-poliomyélitique ».

    Diagnostic et traitement

    Si la poliomyélite ne provoque en général aucun symptôme particulier, certains signes doivent néanmoins amener à consulter. Après avoir confirmé son diagnostic, le médecin ne peut prescrire que du repos et la prise de médicaments pour soulager la douleur et la fièvre. Il n’existe en effet aucun traitement contre la poliomyélite.

    Quand consulter ?

    En règle générale, la poliomyélite reste asymptomatique et passe inaperçue. Elle peut aussi faire penser à une autre infection virale (un simple rhume ou une grippe), et ne pas être diagnostiquée comme telle. En revanche, en cas de symptômes caractéristiques de la poliomyélite (ou si les symptômes surviennent pendant une épidémie de polio), il est recommandé de se rendre rapidement chez son médecin traitant.

    Pour confirmer le diagnostic de poliomyélite, le médecin procède à un interrogatoire complet et précis, et étudie la nature des symptômes (symptômes pseudo-grippaux associés à une raideur de la nuque et du dos, maux de tête, faiblesse ou paralysie musculaire des membres…). Il prélève ensuite un échantillon de selles et / ou de sécrétions de la gorge, pour les analyser et détecter l’éventuelle présence d’un poliovirus. Il demande également des analyses de sang (pour détecter des taux élevés d’anticorps contre le virus), et parfois une ponction lombaire (pour écarter d’autres troubles nerveux et rechercher le poliovirus dans le liquide céphalorachidien).

    Quels traitements contre la polio ?

    Les personnes qui souffrent d’une poliomyélite asymptomatique (abortive) ou non paralytique guérissent spontanément et totalement, en quelques jours.

    Celles qui souffrent d’une poliomyélite paralytique peuvent souffrir d’une faiblesse musculaire permanente (dans deux tiers des cas), ou décéder (entre 4 et 6 % des cas). Lorsque le virus atteint les nerfs qui contrôlent la tension artérielle et la respiration, le taux de mortalité augmente (entre 10 et 20 % des patients décèdent).

    Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement spécifique contre la poliomyélite (elle reste une maladie incurable). Le médecin prescrit du repos et la prise de médicaments antalgiques, pour faire baisser la fièvre et soulager les éventuelles douleurs. Les médicaments antiviraux n’ont aucun effet sur l’évolution de la maladie.

    Lorsque le patient souffre d’une poliomyélite paralysante qui affaiblit les muscles de la respiration, il est mis temporairement sous respirateur. Cette machine aide l’air à entrer et à sortir de ses poumons (assistance respiratoire).

    La vaccination, le meilleur moyen de se protéger contre la polio

    Dans la mesure où il n’existe aucun traitement contre la poliomyélite, il faut tout faire pour éviter de contracter la maladie. Pour cela, il est d’abord recommandé d’adopter des mesures d’hygiène simples au quotidien (bien se laver les mains après le passage aux toilettes et avant de préparer les repas, notamment). Mais aujourd’hui, la mesure de prévention la plus efficace contre la poliomyélite reste évidemment la vaccination. Le vaccin contre la poliomyélite permet en effet d’éviter la maladie et ses complications. C’est en 1988 que l’OMS a lancé son plan mondial pour éradiquer la polio, en vaccinant tous les enfants du monde.

    En France, le vaccin contre la poliomyélite est obligatoire pour tous les nourrissons (il l'était déjà avant 2018). Il est souvent combiné avec d’autres vaccins. On parle alors de :

    • vaccin trivalent, qui associe les vaccins contre la poliomyélite, le tétanos et la diphtérie ;

    • vaccin tétravalent, avec la coqueluche en plus ;

    • vaccin pentavalent, avec les méningites à Haemophilus influenzae b en plus ;

    • vaccin hexavalent, avec l’hépatite B en plus.

    Très efficace, ce vaccin offre une protection contre la maladie dès la deuxième injection. Il fait ensuite l’objet de plusieurs rappels, chez l’enfant, l’adulte et la personne âgée.

    Le schéma vaccinal prévoit l’injection d’une première dose du vaccin à 2 mois, et d’une deuxième dose à 4 mois. Une troisième dose doit ensuite être programmée aux 11 mois de l’enfant. Plusieurs rappels doivent ensuite avoir lieu chez l’enfant : un rappel à l’âge de 6 ans, et un rappel entre 11 et 13 ans. À l’âge adulte, il faut programmer un rappel du vaccin contre la polio à 25 ans, à 45 ans, puis à 65 ans. Il faut ensuite prévoir un rappel tous les 10 ans.

    En 2016, le virus sauvage de la poliomyélite circulait encore en Afghanistan, au Pakistan et au Nigeria. Des poliovirus dérivés des souches vaccinales ont également été retrouvés en Afrique, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle Guinée. Il est donc indispensable d’être à jour de sa vaccination contre la poliomyélite avant de voyager.

    Sources :

    https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/poliomyelite

    https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Poliomyelite

    https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/poliomyelite/le-scan/#tabs

    Poliomyélite : quels sont les symptômes de cette maladie ?

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