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Zoom sur les traitements de la coqueluche

Publié le 24 janvier 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    La coqueluche : origine, symptômes et complications

    Très contagieuse, la coqueluche se transmet par voie aérienne. Due à une bactérie, cette maladie respiratoire provoque des quintes de toux caractéristiques (avec une reprise de la respiration comparable au « chant du coq »). Chez certaines personnes, elle peut être à l’origine de graves complications.

    Comment se transmet la maladie ?

    En France, la coqueluche est principalement due à la bactérie « Bordetella pertussis ». Elle se développe dans l’épithélium de la trachée et des bronches, pour ensuite y libérer une toxine spécifique qui neutralise les cils des voies respiratoires.


    La coqueluche est très contagieuse pendant la première semaine de toux. La bactérie se transmet par voie aérienne, en cas de contact direct avec une personne infectée. Lorsque celle-ci tousse, éternue ou parle, elle émet des gouttelettes de salive contaminées. La bactérie passe alors facilement dans l’organisme des personnes à proximité, via le nez ou la bouche. Une femme enceinte ne transmet pas la coqueluche à son fœtus. Elle peut en revanche contracter la maladie en fin de grossesse, et la transmettre à son nouveau-né par voie aérienne.


    Dans les pays où les enfants sont vaccinés (en France, dans la plupart des pays occidentaux, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie…), la transmission de la bactérie se fait en général des adultes ou adolescents (qui ne sont plus protégés par le vaccin) aux nourrissons (qui ne sont pas encore vaccinés). Dans les régions où les enfants ne sont pas vaccinés, la contagion a le plus souvent lieu entre eux (notamment dans les structures collectives d’accueil). Depuis les années 2000, la maladie connaît une résurgence inquiétante en France, avec l’apparition d’épidémies mortelles chez les nourrissons.

    Quels sont ses symptômes ?

    Comment savoir si l'on a la coqueluche ? Provoquant des quintes de toux importantes et répétées, la coqueluche évolue en trois phases successives :

    • une période d’incubation (ou phase « catarrhale ») : asymptomatique, cette première phase dure environ une dizaine de jours à partir de la contamination (entre 7 jours et 3 semaines) ;

    • l’apparition de symptômes légers : le début de la maladie fait souvent penser à un simple rhume. La coqueluche commence en effet par provoquer un écoulement nasal, parfois accompagné d’une très légère fièvre. Ces symptômes peuvent durer une à deux semaines, avant l’apparition des premiers épisodes de toux ;

    • la phase « paroxystique » : la toux s’installe et évolue en quintes de plus en plus rapprochées. Sans qu’aucun autre symptôme ne se manifeste, les quintes de toux deviennent de plus en plus importantes et fréquentes. Violentes, elles provoquent des spasmes et rendent la reprise de la respiration difficile. Ces accès de toux peuvent provoquer des asphyxies, la production de sécrétions épaisses (et des vomissements), une congestion du visage ou une cyanose (en particulier chez les nourrissons). Les petits vaisseaux sanguins situés autour des yeux peuvent éclater (apparition de « pétéchies », sortes de petites étoiles rouges) et la femme enceinte peut souffrir de contractions utérines. La reprise de la respiration est sonore (grande et longue inspiration), avec un son aigu faisant penser au chant du coq.


    En l’absence de traitement, les symptômes de la coqueluche peuvent durer plusieurs semaines (entre 4 et 6 semaines), avec une vingtaine de quintes de toux par jour (souvent pendant la nuit chez l’adulte et l’adolescent). Ces symptômes provoquent une extrême fatigue, notamment chez les jeunes enfants. La phase de convalescence dure ensuite plusieurs semaines, pendant lesquelles la toux régresse lentement et progressivement.

    Quelles sont les conséquences de la coqueluche ?

    En plus de provoquer des quintes de toux violentes et fatigantes, la coqueluche peut être à l’origine de sévères complications chez certaines personnes fragiles (notamment chez les personnes âgées et les femmes enceintes).
    Chez les nourrissons de moins de 6 mois, la coqueluche peut être très grave, voire mortelle. Elle peut en effet s’accompagner d’une défaillance respiratoire ou multiviscérale.


    Les nourrissons de moins de 3 mois sont systématiquement hospitalisés en cas de coqueluche. Cela permet de prévenir l’apparition d’une déshydratation ou dénutrition, d’une surinfection (bronchite, otite, pneumonie…), d’une affection neurologique (encéphalite, crises convulsives…), d’une détresse respiratoire, ou d’une défaillance cardiaque ou rénale.

    Comment réagir ?

    Il est indispensable de consulter son médecin traitant dès l’apparition des premiers épisodes de toux faisant penser à la coqueluche (quintes de toux avec spasmes, reprise de la respiration difficile et sonore, toux persistante qui s’aggrave…). En plus d’être très contagieuse, cette maladie peut en effet engendrer de graves complications (comme vu plus haut). Il est donc important de confirmer rapidement le diagnostic de coqueluche, pour pouvoir mettre en place le traitement adapté.


    Le diagnostic de la coqueluche est basé sur un interrogatoire complet et sur l’observation des symptômes. Le médecin a ensuite recours à des examens biologiques. Il prélève des sécrétions du nez ou du pharynx (par aspiration ou écouvillonage nasopharyngé). Leur mise en culture ou la recherche de son matériel génétique (par PCR) permet de détecter la présence, ou non, de la bactérie Bordetella pertussis. Peu fiable, la sérologie (recherche d’anticorps dans le sang) n’est plus recommandée (ni remboursée).


    Une fois le diagnostic de coqueluche confirmé, le médecin peut prescrire un traitement adapté. Il indique également à son patient toutes les mesures à adopter pour arrêter la transmission de la maladie.

    Quels sont les traitements de la coqueluche ?

    Le principal traitement de la coqueluche repose sur la prise d’antibiotiques et sur le respect de certaines mesures pour limiter la contagion. Mais pour éviter de contracter la maladie, il existe surtout un traitement préventif simple et efficace : la vaccination.

    La prise d’un traitement antibiotique, pour traiter la maladie

    Si la coqueluche n’est pas diagnostiquée et qu’aucun traitement n’est mis en place, les symptômes peuvent durer plusieurs semaines et engendrer certaines complications. Mais si la coqueluche est détectée assez tôt, un traitement par antibiotiques peut être mis en place. Cela permet de réduire la durée des symptômes, et la contagiosité.


    Alors quel type d’antibiotique le médecin prescrit-il pour traiter la coqueluche ? Le patient infecté se voit en général prescrire des macrolides (des antibiotiques couramment utilisés pour traiter les infections aiguës et chroniques). Ils permettent d'éliminer la bactérie dans les sécrétions, et donc de diminuer le risque de transmission. Ces antibiotiques doivent également être pris par les personnes de l’entourage proche (les nourrissons non vaccinés, les personnes qui n’ont pas reçu de rappel vaccinal au cours des 5 dernières années, les femmes enceintes…).


    Contre-indiqués chez les enfants de moins de 2 ans, les médicaments antitussifs et les fluidifiants bronchiques sont inefficaces en cas de coqueluche.

    L’adoption de certaines mesures d’hygiène, pour limiter la transmission

    En plus d’un traitement antibiotique adapté, la personne infectée doit tout faire pour limiter la transmission de la coqueluche à son entourage. Il est ainsi recommandé de :

    • informer le lieu d’accueil de l’enfant infecté (crèche, assistante maternelle, école), ou son lieu de travail ;

    • garder son enfant à domicile, ou rester chez soi, pendant les cinq jours qui suivent le début du traitement antibiotique de la coqueluche ;

    • éviter tout contact avec les nourrissons et les personnes qui ne sont pas vaccinées contre la coqueluche, pendant les cinq jours qui suivent le début du traitement antibiotique.


    Plusieurs gestes simples peuvent aussi aider à mieux supporter les symptômes de la maladie :

    • humidifier l’air ambiant du logement, pour favoriser l’évacuation du mucus, et maintenir la température de la chambre à coucher entre 19 et 20 °C ;

    • arrêter de fumer, ne pas fumer chez soi, éviter d’exposer l’enfant infecté à la fumée ;

    • boire beaucoup d’eau (régulièrement, et en petites quantités), continuer à s’alimenter (régulièrement, et en petites quantités), maintenir l’enfant en position verticale après chaque repas ;

    • pratiquer des lavages de nez et se moucher régulièrement.

    La vaccination, pour prévenir la coqueluche

    Aujourd’hui, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire chez les nourrissons en France. Elle est effectuée dès l’âge de 2 mois, avec une deuxième dose injectée à 4 mois. Un premier rappel doit ensuite être effectué à l’âge de 11 mois, un autre à 6 ans et le dernier entre 11 et 13 ans.


    La vaccination contre la coqueluche est également recommandée chez les enfants nés avant le 1er janvier 2018 (qui n’ont pas été vaccinés), chez les adultes ayant un projet de grossesse, et pour tout leur entourage non vacciné (au cours de la grossesse). La vaccination doit aussi être à jour chez les personnes fréquemment exposées à la maladie : le personnel de santé en contact avec des nourrissons et de jeunes enfants, les professionnels de la petite enfance, les étudiants des filières médicales et paramédicales… Elle peut être effectuée à tout âge. Les rappels des vaccins à 25, 45 et 65 ans comportent aujourd’hui celui contre la coqueluche.

    Zoom sur les traitements de la coqueluche

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