Une scintigraphie, à quoi cela sert ?
Contrairement aux techniques d’imagerie structurelle (scanner, IRM, radiographies), la scintigraphie relève de l’imagerie fonctionnelle, qui permet de visualiser le fonctionnement des organes. Réalisé dans un service de médecine nucléaire, cet examen consiste à injecter au patient une dose très faible de produit radioactif. Ce traceur – ou « radiopharmaceutique » – émet des signaux captés par l’appareil (gamma-caméra ou SPECT-CT). Les zones de forte concentration du produit radioactif – ou « points chauds » – peuvent signaler des foyers infectieux, des tumeurs, des remaniements (ou remodelages) osseux… Les zones où le scintillement du traceur est peu dense peuvent manifester la présence d’un tissu détruit ou mal irrigué.
Comment se déroule la scintigraphie ?
Une scintigraphie se déroule en 3 étapes :
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L’injection du produit radioactif, généralement dans la veine du bras.
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Un délai d’attente, le temps que ce radiopharmaceutique se fixe dans l’organisme. En fonction de l’organe ciblé, ce délai peut varier de quelques minutes (comme par exemple pour la thyroïde) jusqu’à 3 heures.
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La prise de clichés sur une table d‘examen, à l’aide d’une gamma-caméra qui se déplace autour du patient, très près de lui. Le sujet reste habillé mais doit rester immobile.
La scintigraphie présente-t-elle des risques ?
Le traceur n’est pas toxique pour le patient. Les doses injectées sont très faiblement radioactives, donc sans danger pour lui et son entourage. Le rayonnement reçu est similaire à celui d’une radiographie des poumons. Il s’élimine par la voie naturelle des urines en quelques heures.
Existe-t-il des contre-indications à la scintigraphie ?
Sauf urgence vitale, mieux vaut éviter cet examen pendant la grossesse, pour protéger le fœtus. Pensez aussi à signaler un éventuel retard de règles !
La scintigraphie peut être pratiquée à n’importe quel âge, sur le bébé comme sur la personne très âgée.
Quelles sont les précautions à prendre pour faire une scintigraphie ?
Sauf cas particulier, il n’y a pas de précaution spéciale à prendre avant l’examen. Si votre traitement en cours doit être interrompu, le médecin prescripteur vous le dira.
Dans les heures qui suivent une scintigraphie, mieux vaut boire abondamment afin d’éliminer plus rapidement le produit. Les mamans allaitantes doivent par ailleurs tirer leur lait et le jeter durant les 24 heures suivant cet examen.
Source
Merci au Dr Renaud Guignard, spécialiste de Médecine nucléaire à l’hôpital de la Tour, près de Genève, en Suisse.