Découvrez nos pharmacies qui proposent le click and collect en cliquant ici
Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.
Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.

Cancer colorectal : quels symptômes ?

Publié le 29 juin 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Comment savoir si on a un cancer du côlon ? Quelles sont les douleurs pouvant être provoquées par un cancer du côlon ? Zoom sur les symptômes, les causes et les traitements du cancer colorectal.

    Qu’est-ce qu’un cancer colorectal ?

    L’apparition d’un cancer colorectal résulte de l’évolution anormale des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon et du rectum. Il s’agit le plus souvent d’un adénocarcinome (un cancer qui se développe à partir des cellules d’une glande ou d’une muqueuse). Si elle reste asymptomatique au début, la maladie provoque ensuite plusieurs symptômes caractéristiques.

    Comment se forme un cancer du côlon ?

    Dernière partie du tube digestif, le côlon et le rectum sont recouverts d’une muqueuse, constituée de nombreuses cellules. Il arrive parfois qu’une cellule normale de cette muqueuse se développe de manière anormale : elle se transforme et se multiplie jusqu’à donner naissance à une masse. Bénigne au début, cette masse non-cancéreuse est alors désignée sous le terme de « polype adénomateux » ou « adénome ».


    Fréquentes, ces tumeurs bénignes restent dans la plupart des cas sans gravité. Mais il arrive que certains polypes se développent et évoluent avec le temps : ils finissent par se transformer en tumeurs malignes (en 5 à 10 ans environ). C’est l’apparition d’un cancer colorectal.


    Si le cancer colorectal reste d’abord localisé (on parle aussi de cancer in situ), certaines cellules cancéreuses peuvent ensuite se détacher et être transportées vers d’autres parties du corps (via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques). Elles provoquent l’apparition de métastases, le plus souvent dans les ganglions lymphatiques proches du côlon, dans les poumons, le foie, les os, le péritoine et le cerveau.

    Quels sont les facteurs de risque de cette maladie ?

    Le risque de développer un cancer colorectal augmente chez les personnes qui cumulent certains facteurs de risque :

    • l’âge : ce type de cancer touche principalement les hommes et les femmes de plus de 50 ans ;

    • des antécédents personnels : les personnes qui ont déjà eu un cancer colorectal, et celles qui souffrent d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (comme la maladie de Crohn par exemple), d’une maladie génétique ou du syndrome de Lynch, présentent plus de risques de développer un cancer du côlon ;

    • une mauvaise hygiène de vie : une alimentation trop riche (en viande rouge et en graisses animales notamment) et pauvre en fibres, le surpoids ou l’obésité, une activité physique insuffisante, une consommation excessive d’alcool et le tabac peuvent augmenter le risque de développer ce type de cancer ;

    • des antécédents familiaux : à cause d’une anomalie génétique héréditaire, certaines personnes ont une prédisposition génétique au cancer colorectal. Un simple test de dépistage permet d’écarter cette éventualité.

    Quels sont les principaux symptômes du cancer colorectal ?

    Le cancer colorectal peut se manifester par l’apparition de différents symptômes :

    • des troubles du transit intestinal : une constipation soudaine, une diarrhée ou une constipation qui se prolonge ou s’aggrave, une alternance entre des diarrhées et des épisodes de constipation, une envie constante d’aller à la selle, une expulsion des selles douloureuse et inefficace, des selles plus étroites, des nausées et des vomissements ;

    • du sang dans les selles (un symptôme qui fait parfois penser - à tort - à la présence d’hémorroïdes) ;

    • des douleurs abdominales : elles surviennent par crises de deux et trois jours, et s’accompagnent parfois de bruits intestinaux ;

    • des douleurs rectales ;

    • une masse dans l’abdomen, identifiable à la palpation ;

    • une altération de l’état général, une perte d’appétit, un amaigrissement inexpliqué, une fatigue intense (asthénie), une légère fièvre persistante, une anémie (un manque d’hémoglobine dans le sang) ;

    • des saignements au niveau du rectum (pour le cancer du rectum).


    Le cancer colorectal reste asymptomatique pendant une période assez longue. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, la maladie est donc déjà bien installée. Pour éviter une prise en charge trop tardive, un test de dépistage simple et gratuit entre 50 et 74 ans est proposé par l’Assurance Maladie.

    Diagnostic et traitements

    Plus le cancer est diagnostiqué tôt, mieux il se soigne. Il est donc indispensable de consulter son médecin dès l’apparition des premiers symptômes du cancer colorectal. D’autre part, ces symptômes peuvent être le signe d’un autre problème au niveau du côlon. Après avoir réalisé plusieurs examens et confirmé son diagnostic, il oriente son patient vers le traitement le plus adapté.

    Les examens réalisés pour confirmer le diagnostic

    Que la présence d’un cancer colorectal soit suspectée à cause de symptômes caractéristiques ou d’un test de dépistage positif, le médecin gastro-entérologue a recours à plusieurs examens pour confirmer son diagnostic. Ces examens lui permettent également d’évaluer le degré d’extension de la maladie (on parle aussi de stade du cancer).


    Après avoir interrogé le patient sur ses symptômes, ses antécédents familiaux et personnels et ses éventuels facteurs de risques, le médecin réalise :

    • un toucher rectal : après y avoir introduit son doigt, le médecin palpe la paroi du rectum. Si la tumeur maligne est située à moins de 8 cm de l’anus, cet examen permet de l’identifier facilement, d’évaluer la taille de la tumeur et sa distance par rapport au sphincter ;

    • une coloscopie : réalisé sous anesthésie générale et après une préparation préalable spécifique, cet examen consiste à introduire un tube souple dans le rectum et le côlon, par les voies naturelles. Le tube est muni d’une caméra vidéo pour visualiser la muqueuse de la paroi intestinale, et d’une pince pour prélever des lésions et ensuite les analyser au microscope (biopsie). Lorsqu’une recto-coloscopie classique ne peut pas être réalisée, un autre protocole peut être mis en place : la coloscopie virtuelle par scanner (ou coloscanner) s’effectue sans anesthésie et ne nécessite qu’une simple préparation colique la veille. Si des lésions apparaissent sur le scanner, elles sont ensuite retirées par endoscopie (ablation partielle ou totale). C’est l’analyse des prélèvements qui permet de confirmer ou non le diagnostic de cancer colorectal (examen anatomopathologique).

    Le bilan d’extension

    Si les examens révèlent la présence d’un cancer du côlon ou du rectum, le médecin prescrit un bilan sanguin (avec dosage de l’antigène carcino-embryonnaire, une protéine produite en excès par les cellules cancéreuses) et un bilan d’extension.


    Indispensable, ce bilan permet d’évaluer l’agressivité de la tumeur, l’étendue du cancer et son éventuelle extension à d’autres parties de l’organisme. Il est réalisé à partir d’une échographie de l’abdomen et de la région pelvienne, d’un scanner, d’une IRM (intestin, thorax, abdomen et région pelvienne) et parfois d’un PET-scan (injection de glucose faiblement radioactif dans le sang, pour identifier les zones de l’organisme qui contiennent des cellules cancéreuses).


    Une fois ce bilan réalisé, le traitement le plus adapté peut être envisagé. Il est adapté à l’âge du patient, à l’étendue de la tumeur et à son extension à d’autres parties du corps :

    • au stade 0 et I, le cancer est peu étendu : au stade 0, la tumeur reste localisée au niveau de la muqueuse de la paroi intestinale. Au stade I, elle s’est uniquement étendue aux couches suivantes ;

    • au stade II, la tumeur a traversé toutes les couches de la paroi de l’intestin, mais n’a atteint aucun autre organe ;

    • au stade III, des cellules cancéreuses touchent les ganglions lymphatiques proches du côlon ;

    • au stade IV, des cellules cancéreuses se sont propagées et ont formé des métastases dans d’autres organes.

    Quels traitements envisager ?

    Utilisés seuls ou associés entre eux, il existe plusieurs types de traitements pour soigner un cancer colorectal :

    • la chirurgie : il s’agit du traitement principal du cancer colorectal. En fonction de la taille de la tumeur, le chirurgien procède à la simple résection d’un polype (lors de la coloscopie) ou à l’ablation de la tumeur et des tissus sains environnants (par laparotomie ou cœlioscopie). En général, la partie du côlon ou du rectum atteinte est également retirée (on parle de colectomie partielle). Les parties saines de l’intestin sont ensuite recousues l’une à l’autre. Si cela n’est pas possible, le chirurgien rattache le côlon à une ouverture dans l’abdomen, reliée à une poche qui doit être vidée régulièrement (on parle de colostomie) ;

    • les traitements médicamenteux :

    • une chimiothérapie : sous forme de comprimés ou d’injection intra-veineuse, la chimiothérapie est envisagée en complément de l’intervention chirurgicale, pour éviter que des cellules cancéreuses ne se propagent à d’autres organes. Elle peut également être utilisée pour traiter des métastases déjà présentes. Ses effets secondaires sont temporaires et moins importants qu’avant ;

    • des thérapies ciblées : ces nouveaux médicaments sont des anticorps monoclonaux « anti-cancer », produits en laboratoire et administrés en perfusion. Ne ciblant que les cellules cancéreuses, ils permettent de bloquer certains de leurs mécanismes spécifiques. Ils peuvent être prescrits pour traiter un cancer colorectal, en complément d’une chimiothérapie.

    Sources :
    Institut National du Cancer - Cancers du côlon : les points clés

    Fondation ARC - Cancer colorectal : les symptômes et le diagnostic

    Ameli.fr - Le cancer du côlon et du rectum : symptômes et diagnostic

    Ameli.fr - Les cancers du côlon et du rectum et leurs facteurs de risque

    Lire aussi :

    Le Cancer Colorectal : l’importance du dépistage

    Cancer colorectal : quels symptômes ?

    8 Min de lecture