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Les maladies des ovaires : symptômes, causes et traitements

Publié le 02 octobre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Situés dans le bassin, de chaque côté de l’utérus, les ovaires font partie de l’appareil reproducteur de la femme. Leur première fonction est de produire des ovules. Les ovaires produisent également les hormones liées à la reproduction et au développement des caractères sexuels (les œstrogènes et la progestérone). Zoom sur les maladies qui peuvent affecter les ovaires.

    Les kystes de l’ovaire

    Faisant partie des maladies des ovaires les plus fréquentes chez la femme, un kyste est une tumeur, en général bénigne. Elle se présente sous la forme d’une poche remplie de liquide. Une femme peut voir se développe un ou plusieurs kystes sur ses ovaires, à tout moment de sa vie.

    Les kystes organiques et les kystes fonctionnels

    On distingue deux types de kystes :

    • les kystes organiques : en général bénignes, ces tumeurs peuvent dégénérer. Elles doivent être retirées via une intervention chirurgicale. Il peut s’agir d’un kyste muqueux (qui contient du mucus), d’un kyste endométriosique (qui contient du sang), d’un kyste séreux (qui contient un liquide) ou d’un kyste dermoïde (similaires à de la peau, ils contiennent parfois des tissus graisseux) ;

    • les kystes fonctionnels : ne présentant aucun danger, ces tumeurs évoluent au cours du cycle menstruel de la femme. Ils ne doivent pas être opérés.


    Quels sont les symptômes d’un kyste ovarien ? La présence d’un kyste est en général décelée pendant un examen médical. Certains symptômes amènent parfois à consulter :

    • une sensation de pesanteur au niveau pelvien

    • des tiraillements dans le petit bassin

    • des douleurs pelviennes

    • des signes de compression au niveau de la vessie ou du rectum (dysurie, pollakiurie)

    • des troubles de la fertilité

    • des troubles des règles (absence de règles, règles peu abondantes, règles douloureuses)…


    Un toucher vaginal (et parfois un toucher rectal) permettent de diagnostiquer la présence d’un kyste. La palpation aide le médecin à déceler la présence d’une masse séparée de l’utérus, indolore et tendue. Une échographie pelvienne, une échotomographie et parfois une cœlioscopie lui permettent de confirmer son diagnostic.

    Quels traitements ?

    Les kystes organiques doivent impérativement être retirés chirurgicalement. Le médecin procède à l’ablation de l’ovaire seul (ovariectomie), à l’ablation de l’ovaire avec la trompe (annexectomie) ou à l’ablation du kyste (kystectomie).


    Principalement dus à un trouble fonctionnel, les kystes fonctionnels de l’ovaire disparaissent de manière spontanée, ou sous l’effet d’un traitement médical. On parle de kyste folliculaire en présence d’un follicule de De Graaf : ce follicule ne se rompt pas à sa date habituelle, ce qui empêche l’expulsion de l’ovocyte au moment de l’ovulation. Aucun traitement n’est nécessaire, ces kystes disparaissant naturellement au moment des règles. Les kystes fonctionnels infectieux disparaissent quant à eux avec le traitement de l’infection.


    S’ils ne sont pas détectés à temps et surveillés (retirés si nécessaire), les kystes peuvent évoluer et entrainer certaines complications : une torsion, une hémorragie intra-péritonéale, une rupture entrainant une péritonite, une infection, une dégénérescence cancéreuse… Comment reconnaître une torsion ovarienne ou une autre de ces complications ? Elles provoquent en général de violentes douleurs au niveau du bas ventre et d’autres symptômes facilement reconnaissables (arrêt du transit, état de choc, contracture des muscles…). Elles doivent être immédiatement prises en charge.

    La dystrophie ovarienne polykystique

    Caractérisée par un excès d’hormones mâles, la dystrophie ovarienne est également connue sous les termes de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou syndrome de Stein-Leventhal.

    Les symptômes du SOPK

    Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale, due à un dérèglement de l’activité cyclique des ovaires. Ce déséquilibre hormonal pourrait être provoqué par un dysfonctionnement ovarien et central. La sécrétion des hormones FSH et LH par le système hypothalamo-hypophysaire (situé dans le cerveau) est perturbée en cas de SOPK. Cela provoque une production excessive d’androgènes (notamment de testostérone). On constate alors l’apparition et l’accumulation d’une multitude de follicules dans les ovaires, au développement inachevé.


    La maladie des ovaires polykystiques provoque plusieurs symptômes :

    • des troubles de l’ovulation (absence d’ovulation, règles irrégulières, très abondantes, peu fréquentes ou absentes)

    • une infertilité

    • des douleurs pelviennes avant les règles, pendant ou après…

    Cause la plus fréquente des troubles de l’ovulation, la maladie des ovaires polykystiques a un impact sur la fertilité et la grossesse.


    Elle peut également être à l’origine d’une pilosité excessive chez la femme (hirsutisme), d’acné et d’une chute des cheveux (alopécie). Sans que l’on sache si elle la provoque ou si elle en résulte, l’obésité (ou une importante prise de poids) peut être associée à cette maladie des ovaires.

    Maladie des ovaires polykystiques : diagnostic et traitements

    A la palpation, les ovaires sont irréguliers, volumineux et douloureux à la pression.

    Le diagnostic passe par l’observation des résultats d’examens biologiques : on constate une augmentation de la testostérone et de l’androstérone dans le plasma (hyperandrogénie), une inversion du rapport FSH/LH (hormones qui agissent sur les ovaires) avec une LH plasmatique élevée et une FSH normale ou diminuée.

    Une échographie pelvienne et une cœlioscopie peuvent être réalisées. Dans certains cas, et pour écarter le risque de tumeur maligne, le médecin prescrit une biopsie de l’ovaire.


    Le diagnostic est confirmé en présence de deux de ces trois symptômes :

    • trouble du cycle

    • hyperproduction d’hormones mâles

    • au moins douze gros follicules par ovaire.


    Le traitement du syndrome des ovaires polykystiques est uniquement symptomatique, jusqu’à la ménopause. Il consiste à adopter de nouvelles mesures hygiénodiététiques (pour traiter les anomalies métaboliques) et à inhiber l’ovulation avec des œstroprogestatifs (notamment en cas d’hirsutisme). Les traitements sont prescrits sur une longue durée, et suivis de manière régulière par plusieurs médecins : un endocrinologue, un dermatologue, un nutritionniste…

    Le cancer de l’ovaire

    Considéré parfois comme une maladie chronique, le cancer de l’ovaire est difficile à diagnostiquer. Les symptômes apparaissent tardivement et le diagnostic est souvent posé lorsque le cancer est à un stade avancé.

    Comment détecter un cancer de l’ovaire ?

    Plusieurs symptômes doivent amener à consulter rapidement un médecin :

    • des troubles digestifs inhabituels : des douleurs au niveau de l’estomac, des ballonnements, des nausées, des troubles du transit, une perte d’appétit ;

    • des troubles gynécologiques : des tensions dans les seins, des règles perturbées (un cycle plus long, des règles douloureuses…), des saignements vaginaux inexpliqués, des pertes vaginales anormales ;

    • des perturbations liées à la présence d’une masse : des douleurs pelviennes, une sensation de pesanteur au niveau abdominal, une augmentation du volume abdominal, des problèmes urinaires…


    Ces symptômes peuvent être provoqués par une autre maladie des ovaires. Ils ne traduisent pas nécessairement la présence d’un cancer de l’ovaire. Il convient néanmoins de consulter un médecin dès leur apparition.

    Les examens complémentaires

    En cas de symptômes, le médecin procède à un examen clinique, complété si besoin par un examen biologique et par un examen d’imagerie médicale.


    Le bilan biologique consiste notamment à effectuer un dosage du marqueur tumoral CA 125, une substance produite en forte proportion par les cellules tumorales. Une échographie endovaginale permet de visualiser une éventuelle masse dans l’ovaire. Le médecin évalue sa taille, sa forme et son contenu, pour déterminer s’il s’agit d’un kyste bénin ou d’un kyste malin (tumeur cancéreuse). Pour des images plus précises, l’échographie peut être complétée par une IRM.

    Une biopsie (par laparoscopie ou cœlioscopie) peut également être réalisée. Elle consiste à prélever une partie du tissu suspect, pour l’analyser. Seuls les résultats de la biopsie permettent de confirmer, ou non, le diagnostic de cancer de l’ovaire.


    Un bilan d’extension est alors réalisé, pour déterminer si le cancer s’est propagé à d’autres organes et choisir le traitement le plus adapté. Dans la majorité des cas, le traitement du cancer de l’ovaire repose sur une intervention chirurgicale, associée ou non à une chimiothérapie et à une radiothérapie.

    L’endométriose

    Maladie des ovaires difficile à diagnostiquer, l’endométriose se traduit par le développement des muqueuses de la paroi de l’utérus (l’endomètre) en dehors de l’utérus. Ces muqueuses peuvent s’étendre aux ovaires, aux trompes de Fallope, aux ligaments qui soutiennent l’utérus, à la surface extérieure de l’utérus, à la paroi de la cavité abdominale et à des organes plus lointains.

    Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

    Cette maladie chronique provoque notamment des douleurs intenses au moment des règles et pendant les rapports sexuels. Elle peut également être à l’origine d’une fatigue, de saignements abondants pendant les règles ou encore d’une sensation de pression au niveau des ovaires. Elle est souvent responsable d’un dérèglement hormonal : une prise de sang permet de détecter facilement des niveaux élevés d'œstrogènes et de progestérone.


    Les symptômes sont parfois silencieux ou totalement absents. L’endométriose est alors souvent découverte au cours d’un acte médical réalisé pour une autre raison (une chirurgie, un examen d’imagerie).


    La seule manifestation de l’endométriose est parfois l’infertilité. La maladie provoque en effet des lésions au niveau des trompes de Fallope, qui peuvent empêcher la fécondation. Ces cicatrices peuvent aussi empêcher l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus, et provoquer une fausse couche. La présence de kystes ovariens remplis de sang, en général asymptomatiques, peut également indiquer la présence d’une endométriose. On parle alors de kystes endométriosiques.

    Quel traitement ?

    L’endométriose est une maladie bénigne. Néanmoins, ses manifestations peuvent fortement altérer la vie de la femme qui en souffre. Elle augmente également le risque pour une femme jeune de souffrir d’infertilité.


    Si l’endométriose ne se guérit pas totalement (des récidives sont possibles), plusieurs traitements peuvent être mis en place pour soulager ses symptômes et / ou pallier une infertilité. Un suivi médical régulier doit être programmé. Le médecin peut mettre en place un traitement hormonal, visant à bloquer l’apparition des règles. Une chirurgie conservatrice (qui préserve l’utérus et les ovaires) peut parfois être préconisée : elle permet d’enlever les excroissances endométriales, les tissus cicatriciels et les adhérences. Parfois, l'ablation de l’utérus (hystérectomie) est le seul traitement envisageable.

    Lire aussi :

    Ablation ovaire : tout savoir sur l’ovariectomie

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    Biopsie uterus : tout savoir sur cet examen

    Les maladies des ovaires : symptômes, causes et traitements

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