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Tout savoir sur la radiothérapie du sein

Publié le 29 septembre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Utilisés seuls ou en association, plusieurs types de traitement permettent de lutter contre un cancer du sein : la chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la radiothérapie… Ils répondent également à différents objectifs. Si le traitement est choisi en fonction de la nature du cancer, de sa location et de son stade de développement, il dépend également de l’âge et de l’état de santé général de la patiente.

    Qu’est-ce qu’une radiothérapie du sein ?

    La radiothérapie du sein est un traitement qui consiste à détruire les cellules cancéreuses à l’aide de rayons ou de particules à haute énergie. Elle est en général mise en place après une intervention chirurgicale.

    Principe de fonctionnement

    L’objectif de la radiothérapie du sein est de détruire et d’empêcher les cellules tumorales de se multiplier. Des rayonnements ionisants sont dirigés sur la zone du sein à traiter. Ils ciblent le noyau des cellules en cause, pour les endommager. Ces rayons X de haute énergie provoquent ainsi la mort des cellules.


    Contrairement aux cellules cancéreuses, les cellules saines sont dotées d’un potentiel de réparation et de régénération. Elles sont donc moins impactées par l’effet des radiations. D’autre part, les radiations sont dirigées le plus précisément possible, afin de préserver au maximum les zones, les organes et les tissus sains situés à proximité.


    Quatre zones peuvent être traitées par radiothérapie en cas de cancer du sein :

    • la glande mammaire ;

    • la région où se trouvait la tumeur dans le sein, avant l’intervention (aussi appelée « lit tumoral ») ;

    • les ganglions de la chaine mammaire interne et les ganglions sus-claviculaires (situés au-dessus de la clavicule) ;

    • la paroi thoracique.

    Les différents types de radiothérapies

    Il existe deux grands types de radiothérapie mammaire :

    • la radiothérapie externe : il s’agit de la technique la plus souvent utilisée dans le cadre d’une radiothérapie du sein. Elle utilise une source externe de rayons. Les rayons sont dirigés sur la partie du corps à traiter, à travers la peau de la patiente.

    • la radiothérapie interne, connue sous le terme de curiethérapie : cette technique consiste à placer une source radioactive à l’intérieur du corps de la patiente, en contact direct avec la zone à traiter. La curiethérapie n’est pas souvent utilisée dans le cadre du traitement d’un cancer du sein.


    La radiothérapie mammaire est mise en place et suivie par un oncologue radiothérapeute. Avant le début du traitement, il informe la patiente sur son déroulement et ses objectifs, sur les éventuels effets secondaires et les solutions pouvant être mises en place. Il lui indique également l’importance de l’arrêt du tabac, les aliments à privilégier pendant une radiothérapie du sein, etc.

    Dans quels cas ce type de traitement est-il mis en place ?

    Le cancer du sein ne se traduit pas toujours par l’apparition d’une ou plusieurs tumeurs bien identifiées. Des cellules cancéreuses peuvent également être présentes dans les tissus situés à proximité de la tumeur retirée. Elles peuvent aussi se situer dans d’autres parties de la glande mammaire, dans certains ganglions, etc.


    La radiothérapie répond à plusieurs objectifs :

    • réduire la taille de la tumeur, avant la chirurgie programmée pour la retirer ;

    • réduire le risque de récidive du cancer, après la chirurgie ;

    • traiter la réapparition du cancer dans la région de la mastectomie ;

    • soulager et contrôler les symptômes d’un cancer à un stade avancé.


    En règle générale, la radiothérapie du sein intervient après et en complément d’une chirurgie mammaire conservatrice (suivie parfois d’une chimiothérapie). On parle alors de radiothérapie adjuvante. Elle permet de détruire les cellules cancéreuses n’ayant pas pu être retirées au moment de l’opération, et toujours présentes dans le sein de la patiente. Elle limite ainsi le risque de récidive. Les rayons sont dirigés sur l’ensemble du sein opéré, et parfois sur les ganglions lymphatiques de l’aisselle. Dans certains cas, un complément d’irradiation est administré dans l’ancienne zone de la tumeur.


    Les séances de radiothérapie sont programmées pour débuter quelques semaines après l’intervention chirurgicale. Si une chimiothérapie est également prévue, la radiothérapie débute après celle-ci. La radiothérapie doit en revanche intervenir avant une éventuelle reconstruction mammaire.

    Comment se déroulent les séances de radiothérapie ?

    Ce traitement repose sur le travail en équipe de plusieurs professionnels de la santé : des manipulateurs, un dosimétriste, un physicien et un oncologue radiothérapeute.

    Avant les séances

    Avant le début du traitement, le médecin réalise un scanner de repérage et de dosimétrie. Les images du scanner permettent de repérer la cible à traiter, pour élaborer le meilleur plan de traitement. La dosimétrie consiste à calculer la distribution de la dose de rayonnements. Les rayons doivent être répartis de manière homogène, tout en évitant les organes sains (notamment le cœur et les poumons).


    Le scanner permet également de visualiser les clips chirurgicaux posés pendant l’opération préalable. Ces clips repères guident le médecin, notamment lorsqu’il souhaite procéder à un complément d’irradiation dans la zone où se trouvait la tumeur. C’est également à l’occasion de ce premier rendez-vous que des points de tatouage sont posés : ils garantissent le bon positionnement des radiations jour après jour.


    Des clichés radiographiques sont pris lors d’un deuxième rendez-vous. Confrontées aux images du scanner, les radiographies permettent au médecin d’effectuer certaines vérifications et d'ajuster le plan de traitement.

    Les séances de radiothérapie mammaire

    Les séances de radiothérapie sont programmées sur 5 à 6 semaines, à raison d’une séance par jour (sauf le week-end). Certains traitements sont moins longs, d’autres moins fréquents.


    Pendant la séance, la patiente est allongée, les bras au-dessus de la tête. La position adoptée est celle définie pendant la phase de repérage (toujours la même). La séance ne dure que quelques minutes et n’est pas douloureuse. Le traitement est le plus souvent réalisé en ambulatoire ; la patiente peut rentrer chez elle après.


    La radiothérapie du sein passe par l’utilisation de deux faisceaux tangentiels. Cela permet d’épargner les tissus sains situés en profondeur. La dose de rayons délivrés est exprimée en gray (en Gy). Pendant toute la durée du traitement, plusieurs consultations sont programmées avec l’oncologue radiothérapeute (environ un rendez-vous par semaine).

    Les effets secondaires du traitement

    Même s’ils ciblent une zone précise, les rayons irradient également les cellules saines situées aux alentours. C’est pourquoi la radiothérapie du sein est souvent à l’origine d’effets secondaires (la curiethérapie présente l’avantage de cibler plus précisément la région à traiter).


    Les effets secondaires varient en fonction de plusieurs éléments : la zone ciblée (les ganglions, la glande mammaire, la paroi du thorax), la technique utilisée et la dose de rayons délivrés, les autres traitements administrés, l’état de santé général de la patiente… Parmi les effets secondaires le plus souvent constatés, on retrouve :

    • des effets secondaires immédiats : souvent temporaires, ils apparaissent pendant le traitement et les semaines qui suivent. La réaction la plus fréquente est l’apparition d’une rougeur de la peau (érythème cutané, semblable à un coup de soleil). Elle peut provoquer une desquamation de la peau au niveau du sillon sous mammaire. La patiente peut également ressentir une gêne à avaler, notamment lorsque les rayons ciblent les ganglions lymphatiques situés près de la clavicule. Les séances peuvent être à l’origine d’une fatigue généralisée, physique et / ou morale. De manière exceptionnelle, elles peuvent provoquer un œdème du sein.

    • des effets secondaires tardifs : moins fréquentes mais parfois durables (on parle alors de séquelles), il s’agit des complications qui apparaissent plusieurs mois après la fin du traitement. On peut retrouver des troubles cutanés (irritations, rougeurs, changement de la couleur de la peau), un inconfort ou une douleur dans le sein, une modification de l’apparence du sein (changement de taille, de forme ou de fermeté, affaissement du sein après la radiothérapie), un lymphoedème du bras, une raideur de l’épaule, des troubles pulmonaires (peu fréquents), des troubles cardiaques (très rares), le développement d’un nouveau cancer (en particulier chez les femmes ayant été traitée avant leurs 40 ans).

    La radiothérapie peropératoire

    Les médecins cherchent à limiter au maximum les effets indésirables des traitements, et leur impact sur la vie quotidienne des patientes. Pour cela, ils se tournent de plus en plus vers la désescalade thérapeutique. L’objectif est d’obtenir les mêmes résultats en utilisant moins de traitements. Utiliser moins de traitements peut revenir à utiliser des traitements moins lourds, moins invasifs, moins longs…


    Depuis plusieurs années, une nouvelle approche est testée dans le cadre du traitement du cancer par chirurgie conservatrice : la radiothérapie peropératoire. Il s’agit de délivrer une dose de rayons directement dans le lit tumoral, pendant l’opération. Une fois la tumeur retirée, la sonde de radiothérapie est positionnée au contact des tissus, et délivre une dose de rayons.


    Lorsqu’elle fonctionne, cette technique permet ainsi d’éviter les multiples séances de radiothérapie mammaire, ayant normalement lieu après l’intervention chirurgicale. La zone est traitée de manière très précise, ce qui permet également d’épargner les tissus sains. Encore en phase d’expérimentation, la technique de radiothérapie peropératoire n’est proposée qu’aux femmes remplissant certaines conditions.

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