Découvrez nos pharmacies qui proposent le click and collect en cliquant ici
Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.
Choisir une pharmacie
Saisissez votre ville pour voir les pharmacies les plus proches de chez vous et celles qui proposent le Click & Collect.

Andropause : quels symptômes ?

Publié le 06 mars 2023 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    L’andropause, qu’est-ce que c’est ?

    Due à la baisse de sécrétion de testostérone (et d’autres hormones sexuelles) à partir d’un certain âge chez l’homme, l’andropause est à l’origine de l’apparition de plusieurs symptômes physiologiques. Souvent comparée à la ménopause chez la femme (à tort), l’andropause n’a pas d’impact sur la fertilité et la reproduction.

    Une diminution des hormones mâles

    L’andropause est un syndrome biochimique associé à l’âge, qui survient de manière progressive et aléatoire. On parle plus exactement de DALA (« déficit androgénique lié à l’âge »), de PADAM (pour « Partial Androgen Deficiency in the Aging Male - déficit androgénique partiel de l’homme âgé ») ou encore de SDT (« syndrome de déficit en testostérone »).

    La production de testostérone commence à diminuer chez les hommes à partir de 20 ans environ (diminution moyenne de 1 à 2 % par an). Mais à partir de 45 ans (ou plus tard, selon les hommes), les cellules qui sécrètent cette hormone androgène se font plus rares (les cellules de Leydig, situées dans les testicules). La production de testostérone chute alors de manière importante. Or, la testostérone permet notamment de stimuler et de contrôler les caractères sexuels chez l’homme. Lorsque cette hormone sexuelle n’est plus produite en quantité suffisante, plusieurs symptômes caractéristiques apparaissent.

    L’andropause est fréquente, et 50 % des hommes sont touchés après 70 ans. Mais ce déficit androgénique apparaît de manière progressive, et n’affecte pas tous les hommes de la même manière. Plus ou moins nombreux, les symptômes de l’andropause varient d’un homme à l’autre.

    Quels sont les symptômes de l’andropause ?

    L’andropause peut être à l’origine de plusieurs symptômes :

    • des problèmes d’érection et une baisse de la libido : le DALA peut provoquer la diminution des érections nocturnes et matinales. Les érections sont moins fiables, plus difficiles et plus longues à obtenir, la qualité des orgasmes est parfois altérée et le volume de sperme libéré lors de l’éjaculation peut diminuer. Après l’orgasme, le pénis redevient flasque plus rapidement, et il s’écoule plus de temps avant qu’une nouvelle érection ne soit possible. Le désir sexuel diminue également. Ces troubles de la sexualité sont souvent à l’origine de rapports sexuels moins fréquents. En revanche, l’andropause n’a pas d’impact sur les capacités de reproduction (la production des spermatozoïdes n’est en effet pas diminuée ou stoppée) ;

    • des troubles vasomoteurs : l’andropause peut aussi provoquer des bouffées de chaleur et une transpiration excessive. Ces symptômes peuvent être à l’origine de troubles du sommeil et d’une fatigue persistante ;

    • des pertes de mémoire et des troubles de l’attention, une irritabilité, une asthénie, une baisse de motivation et d’initiative, un manque de confiance en soi, et parfois une humeur dépressive : les symptômes de l’andropause peuvent aussi être neuropsychologiques. Ils s’installent alors de manière progressive, souvent sans qu’aucun lien ne soit fait avec l’andropause.

    L’andropause peut aussi provoquer d’autres symptômes, non spécifiques :

    • une diminution de la masse et de la force musculaire : au-delà d’un certain seuil, on parle de « sarcopénie ». Ce phénomène a des retentissements sur les performances physiques, mais aussi sur la marche et l’équilibre (avec une augmentation du risque de chutes et de fractures chez les personnes âgées) ;

    • une augmentation du tour de taille et une prise de poids gynoïde (autour des fesses, des hanches et des cuisses) : l’obésité abdominale est associée à l’augmentation de la graisse viscérale ;

    • une diminution de la pilosité (sur le corps et le visage, avec des rasages de la barbe moins fréquents), une fragilité de la peau (elle devient plus fine et plus claire), un développement des glandes mammaires (une gynécomastie, lorsque des œstrogènes sont sécrétés par la graisse) ;

    • une dégradation de la qualité et de la densité des os, une fragilité des os, de l’ostéoporose (avec un risque de fracture élevé) ;

    • une atrophie testiculaire (diminution de la taille d’un testicule) ;

    • un syndrome métabolique (avec une obésité abdominale, de l’hypertension artérielle, et une concentration très élevée de lipides dans le sang - ou dyslipidémie).

    Comment réagir lorsque les symptômes apparaissent ?

    S’il s’agit d’un phénomène naturel, l’andropause peut provoquer des symptômes difficiles à vivre au quotidien. Il est donc recommandé de consulter un médecin dès les premiers signes de déficit androgénique. Le médecin généraliste oriente en général son patient vers un andrologue, médecin spécialiste de l'appareil génital de l’homme.

    Le médecin interroge d’abord son patient sur l’ensemble de ses symptômes (fréquence, intensité, date d’apparition et évolution, impact sur le quotidien…). Il évalue ces symptômes à l’aide du score ADAM (Androgen Deficiency in Aging Male), en posant une série de questions à son patient (Éprouve-t-il une baisse du désir sexuel, une baisse d’énergie, ou une diminution de force et d’endurance ? Ses érections sont-elles moins fortes ? Se sent-il triste et maussade ?…).

    Le médecin réalise ensuite un examen physique complet, à la recherche de signes cliniques (augmentation du tour de taille, gynécomastie, diminution de la pilosité ou de la densité osseuse, atrophie testiculaire…).

    Pour confirmer le diagnostic d’andropause, le médecin a enfin recours à des analyses sanguines. Il demande le dosage du taux de testostérone (taux de testostérone totale et taux de testostérone libre), de la TSH (l’hormone qui régule la glande thyroïde, et garantit le bon équilibre des hormones thyroïdiennes dans le sang) et du PSA (une protéine fabriquée par la prostate, qui permet de fluidifier le sperme).

    Quels traitements pour l’andropause ?

    La prise en charge des symptômes de l’andropause repose sur un traitement substitutif hormonal. Présentant un certain nombre de contre-indications, il n’est recommandé que chez les hommes qui présentent des symptômes gênants liés à un déficit en testostérone, et de faibles taux sanguins de testostérone (inférieurs à la normale).

    Un bilan complet avant la mise en place du traitement

    Avant de mettre en place un traitement contre l’andropause, le médecin réalise un bilan pré-thérapeutique. Pour cela, il a recours à différents examens (évaluation de la prostate avec toucher rectal, bilan biologique endocrinien, ostéodensitométrie…).

    Il est d’abord indispensable de rechercher l’éventuelle existence de facteurs qui peuvent favoriser le déficit androgénique lié à l’âge (DALA). Plusieurs états et maladies peuvent en effet déclencher ou aggraver la baisse de testostérone chez l’homme : l’obésité (on note une diminution de 25 % du taux de testostérone chez les personnes obèses), la sédentarité, l’alcoolisme chronique, une maladie chronique (VIH, cancer, lupus, insuffisance d’organe…), une atrophie testiculaire (après une infection, un traumatisme ou un traitement médical), la prise de certains médicaments

    Avant de mettre en place le traitement, le médecin doit également écarter d’autres pathologies. Les symptômes peuvent en effet être simplement dus au vieillissement physiologique de l’homme. Ce dernier peut également souffrir d’hypothyroïdie. La diminution ou l’arrêt total de production de testostérone peut aussi être dû à une tumeur, à une maladie chronique ou à un traitement médicamenteux.

    Une fois le diagnostic d’andropause confirmé, il faut enfin vérifier l’absence d’éventuelles contre-indications au traitement. Le cancer de la prostate, le cancer du sein et des antécédents de délinquance sexuelle sont des contre-indications absolues au traitement hormonal substitutif par testostérone. Il existe également des contre-indications relatives au traitement (polyglobulie, risque de thrombose, hypertrophie bénigne de la prostate, adénome de prostate avec risque de rétention d’urine, apnées du sommeil, insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique…).

    Un traitement substitutif par testostérone naturelle

    Le médecin rappelle d’abord à son patient l’importance d’adopter une bonne hygiène de vie, et de suivre certaines règles hygiéno-diététiques simples : diminuer son éventuelle consommation de tabac et d’alcool, pratiquer une activité physique ou sportive de manière régulière, adopter un régime alimentaire sain et équilibré, profiter d’un soutien psychologique adapté…

    La prise en charge des symptômes de l’andropause repose ensuite sur l’apport supplémentaire de testostérone naturelle (supplémentation hormonale). La testostérone peut être administrée sous différentes formes : par voie transdermique (avec l’application d’un patch de gel hydroalcoolique de testostérone), par voie orale (sous forme de comprimés), ou par injection sous-cutanée ou intramusculaire.

    Avant le démarrage du traitement, le patient doit avoir reçu une information claire sur ses bénéfices et ses risques. Il doit aussi être conscient que ce type de traitement implique la mise en place d’une surveillance étroite et régulière.

    Une surveillance régulière pendant toute la durée du traitement

    Indispensable, la surveillance du traitement de l’andropause repose sur des examens fréquents pendant la première année (au bout de 3, 6 et 12 mois). Elle consiste ensuite en un rendez-vous annuel chez son médecin.

    .

    Surveiller la mise en place du traitement permet d’abord de vérifier son efficacité : les hormones de substitution doivent avoir un véritable effet sur les symptômes de l’andropause. L’homme doit retrouver une activité sexuelle épanouie, et ses éventuelles bouffées de chaleur doivent être réduites (voire disparaître complètement). Le patient doit également retrouver sa bonne humeur, sa motivation et ses capacités de concentration.

    Grâce à différents examens (notamment un examen de la prostate et des seins), le médecin vérifie également l’absence d’effets secondaires. Même si cela reste rare, le traitement peut en effet être à l’origine de ronflements, de troubles de l’humeur, d’acné, d’une augmentation du volume des seins ou de la formation de caillots de sang. Les bilans sanguins permettent de vérifier le taux de testostérone dans le sang, et d’autres molécules (dosage du PSA, par exemple).

    Sources :

    https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/problèmes-de-santé-de-l’homme/biologie-du-système-reproducteur-masculin/effets-du-vieillissement-sur-le-système-reproducteur-masculin

    https://www.urofrance.org/lafu-academie/formation-du-college/referentiel-du-college-durologie-5eme-edition/chapitre-06-andropause/

    https://www.santemagazine.fr/sante/menopause-et-andropause/andropause/reconnaitre-les-symptomes-de-landropause-chez-lhomme-174652

    Andropause : quels symptômes ?

    8 Min de lecture