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Antidouleur, même plus mal !

Publié le 09 juin 2022 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Le paracétamol est bien toléré à condition de respecter les règles de base. En cas de surdosage, il peut provoquer de graves lésions du foie.

    Allez-y crescendo.

    Commencez par prendre la dose minimale (500 mg chez l’adulte). Attention aussi à ne pas cumuler plusieurs médicaments à base de paracétamol. Demandez conseil à votre pharmacien.

    Mollo sur les doses !

    Ne prenez pas plus d’1g au maximum par prise et attendez entre 4 et 6 heures entre les prises, sans dépasser 3 g par jour. 2- En dehors des prescriptions, attention à l’automédication. Demandez conseil à votre pharmacien.

    Consultez un médecin si la douleur dure plus de cinq jours ou si la fièvre dure plus de trois jours.

    De nombreuses idées reçues existent concernant le paracétamol. Pour vous aider à y voir plus clair, vous répondons à certaines d'entres !

    Le paracétamol est agressif pour le foie

    Vrai.

    Mais c’est seulement à forte dose et pris sur le long terme que le paracétamol peut se révéler hépatotoxique. Si l’on respecte les posologies, cet antalgique est de loin le plus toléré, indiqué contre un large spectre de douleurs.

    On peut donner des antalgiques aux enfants

    Vrai et faux.

    Oui, à condition de respecter la posologie et certaines contre-indications.
    L’ibuprofène n’est pas indiqué pour les infections ORL comme la sinusite et, en cas d’asthme ou de varicelle, il faut consulter son médecin avant de l’administrer. S’il y a suspicion de risque infectieux – souvent marqué par de la fièvre –, privilégiez le paracétamol (pas plus de 60 mg par kilogramme et par jour, en quatre prises). Dans tous les cas, il est vivement recommandé de demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.

    L’ibuprofène est parfait en cas de migraine

    Faux.

    En première intention, on lui préférera le paracétamol.
    Il est très efficace, en revanche, en cas d’inflammation ou de lésion des tissus (tendinite, lombalgie. On veillera à le prendre au cours d’un repas, pour éviter les irritations gastriques, et on l’évitera en cas d’allergies, d’asthme, d’ulcère à l’estomac et pendant la grossesse !

    Ils sont connus depuis l’Antiquité

    Vrai.

    D'anciens textes provenant des civilisations mésopotamiennes et égyptiennes, en attestent. Les premiers antidouleurs furent, sans doute, le vin et les dérivés de l’opium. Pour lutter contre la fièvre, les Grecs anciens utilisaient l‘écorce de saule, dont les dérivés salicylés ont les mêmes propriétés que l’aspirine. Si cette dernière est une création chimique, elle est née des découvertes des principes actifs de deux plantes, le saule blanc et la reine des prés, au XIXe siècle.

    Ça marche mieux quand c’est effervescent

    Faux.

    Pas mieux, juste un peu plus vite ! Le temps d’action dépend en effet de la galénique, terme savant pour désigner la présentation : forme effervescente, cachet ou poudre.

    L’action des formes solubles est généralement un peu plus rapide, car plus vite assimilable par l’organisme.

    Antalgique, analgésique, ains… c’est pareil

    Faux.

    S'ils ont en commun d’atténuer la douleur, ils se classent néanmoins en trois catégories. Au niveau 1 correspondent les traitements délivrés sans ordonnance, pour les douleurs faibles à modérées. Ils sont de deux types : ceux à base de paracétamol, qu’on privilégie, entre autres, pour faire baisser la fièvre (antipyrétique), et les AINS – anti-inflammatoires non stéroïdiens (sans cortisone) – comme l’aspirine ou l’ibuprofène. Vient ensuite l’« artillerie lourde », de niveaux 2 et 3, à base de codéine et d’opiacés, uniquement sur prescription médicale.

    Avec les antidouleurs naturels, il faut être patient

    Vrai et faux.

    Leurs effets sont moins radicaux que ceux des antalgiques médicamenteux. Mais ils ne sont pas dénués d’intérêt, car ils s’attaquent souvent à la cause et limitent ainsi les récidives. Il faut du temps et de la constance pour en sentir les bénéfices, comme dans tout traitement de fond. Certaines préparations (ou complexes) peuvent entraîner une action plus rapide en combinant les meilleurs principes actifs : roller aux huiles essentielles contre les maux de tête, gélules de plantes aux vertus anti-inflammatoires, comme le curcuma, le saule blanc, le souci, l’harpagophytum, etc. Les phyto-progestagènes, elles, sont utiles contre les règles douloureuses et les désagréments liés à la ménopause.

    La douleur a ses remèdes naturels

    Vrai.

    Compléments alimentaires, aromathérapie, phytothérapie ou homéopathie ont fait leurs preuves. À titre d’exemple, l’association chondroïtine, glucosamine et MSM (soufre organique) fonctionne bien sur les douleurs articulaires, de même que les plantes aux vertus anti-inflammatoires. Les huiles essentielles sont précieuses pour les maux localisés : clou de girofle (dents), ciste (cicatrisation), gaulthérie couchée (muscles, articulations), etc.

    Sans ordonnance, donc sans contre-indications

    Faux.

    Il y a des médicaments à contre-indication absolue, comme l’aspirine, en cas d’ulcère de l’estomac, de pathologie du duodénum, de maladie grave du foie, des reins ou du cœur, et d’association avec les anticoagulants. Elle est aussi à éviter en cas de grossesse. De manière générale, les risques de toxicité, pour les antalgiques, concernent surtout les dosages élevés, pris sur le long cours. Demandez conseil à votre pharmacien.

    Le conseil de votre pharmacien Giphar

    « Soyez très vigilant en matière de mélanges et de dosages en cas d’automédication : par exemple, évitez de mélanger aspirine et ibuprofène, sauf sur avis médical. »
    Anne Haie, pharmacie du Rond Point de Rennes, Nantes (Loire-Atlantique).


    Antidouleur, même plus mal !

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